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Actualités du fioul
Vers la fin des activités pétrolières en Arctique ?
Publié le 17/03/2017 15h39
Un vote a été prononcé, ce Jeudi, par le Parlement Européen à Strasbourg visant l’interdiction de l’extraction du pétrole dans les eaux gelées de l’Arctique au sein de l’Union Européenne et de l’Espace Economique Européen. A l’origine, le texte allait même jusqu’à réclamer l’interdiction totale de l’extraction de pétrole et de gaz dans tout l’Arctique. Seulement, la grande majorité des députés était contre (414 contre 183). Cette mesure, prise pour ralentir le changement climatique grandissant dans la région polaire, a toutefois eu l’effet d’une petite bombe en Norvège.
La Norvège inquiétée
En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Norvège a vu son économie grandement s’étendre principalement grâce à la découverte de nombreux gisements de pétrole et de gaz le long de ses côtes situées dans le cercle arctique. Cela fait d’ailleurs d’elle, un des pays les plus riches du monde à l’heure actuelle.
Depuis 2013, le gouvernement norvégien a voulu passer encore au niveau supérieur en délivrant un nombre record de permis d’exploration pétrolière dans la région et ce malgré les inquiétudes de plusieurs ONG envers l’environnement et le climat. Ce vote, bien que n’étant pas spécialement dirigé vers la Norvège, n’a pas manqué de susciter leur réaction.
Le gouvernement norvégien n’a pas tardé à exprimer son opinion sur le sujet en se disant non concerné étant donné que le texte parle spécifiquement des « eaux glacées », autrement dit la banquise. Or, les activités pétrolières du pays scandinave ne se situent pas directement dans cette zone, a précisé Hakon Smith-Isaksen – porte-parole du ministère de l’Energie.
Une protection de l’environnement indispensable
Une élue finlandaise au parlement, Sirpa Pietikäinen, a souligné l’extrême importance de cette mesure. La région de l’Arctique est en effet très fragile, surtout depuis que certaines compagnies utilisent ses ressources d’une manière non écologique. Le risque majeur est la destruction non seulement de cette zone mais aussi l’accélération exponentielle du changement climatique ainsi que la pollution d’une source d’eau propre.
Il faut simplement rappeler que la banquise arctique a largement fondue depuis 1981 et que par conséquent la modification du climat évolue maintenant deux fois plus rapidement. Les régions polaires sont réellement en danger depuis plusieurs décennies et c’est bien dans le but de les préserver que cette loi du Parlement Européen a vu le jour.
