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Une société chinoise outrepasse les Etats-Unis pour commercer avec l'Iran et le Venezuela

Publié le 23/07/2021 15h11

Alors qu’elle avait été placée sur liste noire par les Etats-Unis il y a deux ans pour avoir transporté du pétrole iranien, une société de logistique chinoise s’est transformée aujourd’hui en un acteur central de l’approvisionnement en brut provenant d’Iran et du Venezuela. Pour cela, elle a dû user d’ingéniosité pour passer outre les nombreuses restrictions mis en place par Washington envers ces deux pays.

Les limites du système de restrictions américain

La société chinoise en question se nomme la China Concord Petroleum Co (CCPC), ses parts de marché dans le commerce avec le Venezuela grandissent très rapidement et pourtant les informations ne remontent que maintenant, démontrant les limites imposées par les restrictions de l’administration américaine.

CCPC se servirait d’accords avec de petites raffineries chinoises indépendantes selon certains documents de sources proches du dossier. Elle est rapidement devenue un partenaire important du Venezuela, transportant plus de 20% des exportations du pays (soit environ 445 millions de dollars de brut).

Le jeu du chat et de la souris

Depuis l’imposition de sanctions et d’embargo par les Etats-Unis envers l’Iran et le Venezuela, beaucoup de raffineries dans le monde et en Chine ont dû cesser d’acheter leur brut. La perte se chiffre en millions de barils par jour et des milliards de dollars.

Depuis lors, Téhéran et Caracas se sont engagés dans un jeu du chat et de la souris pour continuer à exporter leur pétrole, leur pays dépendant fortement des revenus qui y sont liés. Pour ce faire, les techniques sont nombreuses : transferts de navire à navire en eaux internationales, sociétés écrans, intermédiaires… En 2020, CCPC a acquis au moins 14 pétroliers pour transporter le pétrole iranien et vénézuélien vers la Chine.