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Actualités du fioul
Une situation sans précédent pour les compagnies pétrolières
Publié le 20/03/2020 15h00
Tout le monde le sait désormais, le COVID-19 impacte les vies humaines et l’économie mondiale d’une manière que l’on n’avait plus rencontrée depuis très longtemps. Au-delà des secteurs du tourisme et du commerce dont on parle régulièrement, comment est vécue la situation par les nombreuses entreprises travaillant dans le domaine du pétrole ? Comment font-elles face à cette crise et quels sont leurs plans pour tenter de s’en sortir sans trop de dégâts ?
Un gouffre à combler
Depuis le début de l’année, les cours du brut ont perdu environ 60% de leur valeur, du jamais vu depuis des dizaines d’années. Pour ne pas tomber ce gouffre et prendre le risque de ne plus pouvoir en sortir, les compagnies du secteur pétrolier se doivent de réagir vite en faisant des économies là où elles le peuvent. Le premier domaine touché ? Les investissements en matière d’exploration-production et de forages de champs pétro-gaziers qui auraient normalement dû atteindre 517 milliards de dollars en 2020.
Elles devront également concentrer leurs activités sur les champs dont les coûts d’exploitation sont les plus bas. Enfin, si la situation persiste encore plusieurs mois, les dividendes reversés aux actionnaires seront revus à la baisse. Cette dernière étape est particulièrement redoutée par les majors car ils sont dépendants de la fidélité de leurs investisseurs dans une époque où l’avenir du secteur pose de plus en plus de questions en regard de l’urgence climatique.
Un avenir à double tranchant pour l’environnement
Alors que les défenseurs du climat et de l’environnement sont plutôt satisfaits de constater le report ou l’annulation de certains projets d’exploitation d’hydrocarbures, ils redoutent également pour certains la tournure que pourrait prendre les évènements. En effet, les petites et moyennes entreprises sont bien moins résilientes que les géants. Par conséquent, ils craignent une concentration du pouvoir encore plus importante dans les mains de ces derniers en sortie de crise.
Des compagnies de moins grande envergure seront très fortement impactées. Par exemple l’américain Kosmos Energy a annoncé une baisse de ses dépenses de fonctionnement ainsi qu’une suspension de son dividende. Pioneer Natural Resources, qui opère également sur le sol américain, va réduire drastiquement le nombre de ses forages étant déjà très endettée et risque fort de ne pas s’en sortir.
