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Une nouvelle technologie de captage de CO² testée au Brésil

Publié le 15/01/2024 14h40

Les émissions de gaz à effet de serre sont une problématique centrale dans le secteur du pétrole. C’est d’autant plus le cas depuis le rapport final de la COP28 pointant du doigt directement les énergies fossiles pour la 1ère fois. Au large du Brésil, une alliance de major pétrolières - composée de Petrobras, Shell et TotalEnergies - est sur le point d’expérimenter une nouvelle technologie permettant de capter le CO² émis lors de l’extraction du brut pour pouvoir le réinjecter immédiatement dans le gisement. Un tournant pour toute l’industrie si l’opération était concluante.

Une technologie pionnière et rentable

Non seulement ce dispositif a pour objectif de diminuer l’intensité des émissions de gaz à effet de serre mais il permet également d’améliorer les capacités de production, en tout cas sur le champ de pétrole sur lequel il est en test. Cela fait plusieurs années que les solutions de captage et de stockage du CO² sont en cours d’étude pour notamment faciliter la transition des producteurs vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Lors de la dernière COP28 à Dubaï, le sujet des technologies dites « d’élimination » a d’ailleurs été évoqué pour aider les domaines où la décarbonation est difficile à opérer une transition plus douce hors des énergies fossiles. TotalEnergies revient brièvement sur son fonctionnement dans son communiqué en expliquant que « la séparation de l'huile, qui donne le pétrole, et du gaz naturel ainsi que du CO2 qui se trouvent dans les couches du gisement se fait au niveau du fond marin au moment de l'extraction, avant que l'huile ne soit acheminée vers la surface, tandis que le gaz est réinjecté dans le sous-sol ».

Une 1ère mondiale au Brésil

Ce projet verra donc le jour sur le champ pétrolier pré-salifère Libra, dans le bassin de Santos au Brésil en off-shore à 2 km de profondeur sous une épaisse couche de sel. Ses réserves estimées sont comprises entre 8 et 12 milliards de barils. Celui-ci est actuellement exploité par la compagnie nationale brésilienne PetroBras à 38,6%, TotalEnergies à 19,3%, Shell Brésil à 19,3% également, les chinoises CNPC et CNOO à 9,65% chacune et PPSA à 3,5%.

C’est ce consortium d’entreprises qui est à l’origine de la décision de financer la création de la future unité de séparation du pétrole et du gaz qui sera reliée à une autre unité flottante sur le champ de pétrole Mero 3.