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Actualités du fioul
Une major pétrolière américaine plie sous la pression d'activistes
Publié le 17/09/2021 17h22
Chevron, la 2ème plus grande compagnie pétrolière américaine derrière ExxonMobil, a pris la décision de faire un pas de plus vers la transition énergétique suite à la pression d’activistes et actionnaires. Le groupe a annoncé publiquement ce mardi qu’il allait tripler ses investissements dans les énergies générant moins d’émissions de gaz à effet de serre que le pétrole ainsi que pour réduire l’intensité carbone de ses activités pour un montant total de 10 milliards de dollars d’ici 2028.
Une nouvelle stratégie de transition énergétique
A l’instar de son concurrent n°1 ExxonMobil, Chevron s’est vu bousculé plus tôt dans l’année par ses propres actionnaires pour réduire les émissions de ses produits tout au long de leur cycle de vie. En réponse, le groupe présentait cette semaine sa nouvelle stratégie. Il s’est notamment fixé plusieurs objectifs à l’horizon 2030 comme une hausse de sa production de gaz naturel renouvelable et celle de carburants non fossiles.
Le géant américain compte également augmenter sa production d’hydrogène et s’investir davantage dans des projets de capture du carbone grâce à certains partenariats stratégiques. Il prévoit notamment d’allouer 2 milliards à la réduction de l’intensité carbone de ses opérations sans toutefois donner un objectif précis contrairement à d’autres comme TotalEnergies ou BP.
Des efforts trop timides ?
Certaines personnes jugent ces investissements encore trop faibles. En effet, les sommes citées ci-dessus allouées au renouvelable restent bien inférieures à celles destinées aux hydrocarbures. Fin 2020, Chevron évoquait 14 à 16 milliards investis chaque année d’ici 2025.
Le groupe n’a par ailleurs pas parlé des énergies solaires ni de l’éolien. Le responsable soulignait dans le communiqué que "les carburants renouvelables, l'hydrogène et le captage du carbone ciblent des clients tels que les compagnies aériennes, les sociétés de transport et les producteurs industriels". L’auteur de la résolution soumise au groupe, Mark van Baal de l’ONG Follow This, déplore que celui-ci pense encore que les émissions indirectes de ses produits ne le concernent pas.
