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Une brèche pour un retour de l'Iran et du Venezuela ?

Publié le 04/07/2022 15h14

Ecartés de la scène internationale depuis des années par diverses sanctions, l’Iran et le Venezuela pourraient bien faire leur retour sur le marché en profitant de la situation en Ukraine. C’est en tout cas le souhait de divers pays occidentaux, y compris la France qui a plaidé pour diversification des sources d’approvisionnements pour entraver la flambée des prix.

Une manne pétrolière plus que bienvenue

Une brèche s’est en effet ouverte pour ces deux pays depuis que l’Occident concentre ses efforts contre le nouvel ennemi public n°1 : la Russie. D’autant plus que les dernières informations montrent que les autres pays producteurs de l’OPEP ont bien du mal à extraire davantage de brut pour venir en aide aux européens. L’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, d’ordinaire assez larges, semblent déjà à leur maximum.

Les solutions ne sont donc pas nombreuses et c’est dans cette configuration que l’Iran et le Venezuela auraient potentiellement une carte à jouer. Toujours sous le coup de sanctions américaines, ces pays pourraient apporter une quantité substantielle de brut sur le marché et ce, assez rapidement. Les iraniens auraient une capacité allant jusqu’à 4 millions de barils par jour et 1 million pour le Venezuela.

Temps désespérés, mesures extrêmes

Face à leur incapacité d’arrêter la machine russe, les décideurs politiques rivalisent d’ingéniosité : plafonnement des prix du brut russe, projet d’autorisation d’ajout d’éthanol à l’essence aux Etats-Unis, etc. Malheureusement, rien ne peut remplacer de nouveaux barils puisés du sol. La pression est donc mise sur la Maison Blanche pour revoir ses sanctions.

Pour l’Iran, il faudra certainement attendre l’issue des négociations sur le nucléaire qui viennent de reprendre après 3 mois de blocage. Les Etats-Unis pourraient cependant donner une autorisation sans pour autant revenir dans l’accord de 2015. Et du côté du Venezuela, Washington a allégé certaines sanctions au mois de mai pour permettre à Eni Et Repsol d’importer du brut jusqu’en Europe. L’évolution de ces sanctions dépendra de l’évolution démocratique du pays dirigé par Nicolas Maduro.