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Actualités du fioul
Un secteur pétrolier en pleine mutation, le défi de l'OPEP
Publié le 17/07/2017 15h18
Depuis quelques temps déjà, le monde de l’or noir est en pleine mutation, ce qui force le cartel de l’OPEP à sortir de sa zone de confort et se battre pour demeurer le régulateur du marché. En effet, de nouveaux défis s’imposent à lui dans une situation nouvelle comme le cas du pétrole de schiste américain ou encore l’essor de nouveaux acteurs tels que le Brésil ou le Mexique.
Des mesures inefficaces pour le moment de la part de l’OPEP
La surabondance de l’offre débutée en milieu d’année 2014 a obligé les pays producteurs de l’OPEP a signé un accord jusque-là inédit fin 2016. Tous les membres ainsi que des partenaires extérieurs comme la Russie ont convenu de réduire durant 6 mois leur production afin de rééquilibrer le marché et faire remonter les prix du pétrole. Sans grand effet, cet accord a été reconduit pour 9 mois jusqu’en Mars 2018.
Les acteurs du secteur restent donc sur leur faim et attendent la prochaine étape qui permettra de voir la lumière au bout du tunnel. Le comité de suivi de l’accord doit se réunir à la fin du mois de Juillet à Saint-Pétersbourg. Ce sera l’occasion de discuter de leur principal adversaire, les américains avec leur pétrole de schiste. Grâce à celui-ci, les Etats-Unis (qui ne font pas parti de l’OPEP) sont en mesure d’atteindre des volumes de production très importants avec un cycle de développement court et une capacité à baisser rapidement ses coûts.
Des parts de marché en baisse
Face à la surproduction actuelle des Etats-Unis, ainsi que l’émergence de nouveaux acteurs dans le paysage pétrolier, l’organisation de l’OPEP perd des parts de marché. Il y a 10 ans, elle représentait pratiquement la moitié de la production de pétrole mondiale. Aujourd’hui, elle n’atteint seulement que le tiers. En raison de cette position inédite, l’OPEP a même tenté de se rapprocher des principaux producteurs américains dans le but de signer un accord.
Certains experts expliquent que le cartel n’est pas aussi affaibli qu’on peut le penser. Composé de 14 membres officiels, il n’y en a vraiment que 5 qui se démarquent des autres : l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, l’Iran et l’Irak. De plus, ces derniers disposent de beaucoup d’influence car ils possèdent les plus faibles coûts de production du monde.
Des réserves sous le pied
Il ne faut pas oublier que le pouvoir de l’OPEP s’étend aussi de l’autre côté du spectre, c’est-à-dire en cas de pénurie mondiale. Certains pays producteurs du Moyen-Orient ont des réserves immenses sous leur pied et une capacité d’extraction inégalable, même par les Etats-Unis, du fait de coûts de production très faibles. L’Arabie Saoudite, par exemple, reste le seul pays à avoir la capacité d’augmenter du jour au lendemain sa production sans nouveaux investissements.
