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Actualités du fioul
Un poisson d'avril « pétrolier » un peu particulier
Publié le 07/04/2017 10h51
Chaque année, le 1er Avril est l’occasion de relâcher un peu la pression en jouant des tours à sa famille, à ses amis ou à ses collègues de travail. Bon nombre d’entreprises saisissent également cette occasion pour attirer l’attention sur eux et ainsi réaliser des campagnes marketing. Mais qu’en est-il du secteur pétrolier ? Est-ce également une pratique commune ? En réalité, pas vraiment. Cependant, cette année, l’industrie pétrolière a bien été touchée par un « poisson d’avril » un peu particulier.
Greenpeace passe à l’action contre Total
Samedi dernier, des militants de Greenpeace ont voulu marqué les esprits et faire passer un message en profitant du 1er Avril. Leurs actions prenaient place dans différentes grandes villes françaises comme Paris, Marseille ou encore Bordeaux. L’idée ? Simuler un forage pétrolier sur un lieu touristique ou emblématique dans le but d’attirer l’attention du grand public sur un projet d’exploration pétrolière du groupe Total au Brésil, au large de l’embouchure de l’Amazone.
Pour avoir un maximum de visibilité et pour faire réagir la population, les militants ont investi des lieux comme la place du Trocadéro à Paris, le Miroir d’eau à Bordeaux ou encore le Vieux-Port de Marseille. La mise en scène consistait à disposer au sol du papier adhésif noir représentant du pétrole. D’un côté, certains militants étaient déguisés en ouvriers construisant une plateforme pétrolière et de l’autre, un groupe avait revêtu des costumes-cravates imitant ainsi des cadres dirigeants qui célébraient le forage en buvant du champagne.
Total se dédouane de ces accusations
Le message à passer était simple : demander aux passants ce qu’ils penseraient d’un forage sur un lieu qui leur tient à cœur comme le Vieux-Port de Marseille ou encore la Dune du Pilat près d’Arcachon. Evidemment, les gens trouveraient ça stupide voir choquant. Et c’est dans cette même logique que les militants protestaient contre le forage du récif corallien de l’Amazone que l’on a tendance à oublier du fait de sa distance avec nous.
Le géant du pétrole français Total n’a pas tardé à répondre en contestant ces accusations. Il a notamment insisté sur le fait que ses licences d’exploration ne se situent pas dans la même zone que ces récifs coralliens. Une enquête publique leur aurait même donné raison en concluant à une absence d’impact pour l’environnement.
Malgré cela, l’ONG a annoncé n’avoir pas dit son dernier mot à propos de cette affaire. Elle compte bien mener d’autres actions contre Total dans les semaines à venir si l’entreprise décide malgré tout de poursuivre ce projet qui devrait déjà commencer avant la fin 2017.
