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Actualités du fioul
Un des plus puissants lobby pétrolier valide un prix du carbone
Publié le 26/03/2021 15h01
La fédération de l’API (American Petroleum Institute), dont nous parlons régulièrement ici sur FioulMoinsCher, représente le lobby du gaz et du pétrole le plus puissant des Etats-Unis. Celle-ci compte plus de 600 sociétés en son sein, y compris les mastodontes que sont Chevron et ExxonMobil. Jeudi, l’organisation a officiellement prêté son soutien au projet de fixer un prix au carbone afin de réduire les émissions et stopper le changement climatique.
Tournant majeur aux Etats-Unis
Avant tout, qu’est-ce qu’un prix au carbone ? C’est tout simplement moduler le prix des biens et des services par rapport à la quantité d’émission de gaz à effet de serre qui a été nécessaire pour les produire ainsi que les consommer. Le fait qu’un lobby comme l’API abonde dans ce sens est historique. Dans son cas plus particulièrement, la fédération a même longtemps rejeté l’idée de réglementer ce domaine.
Dans un communiqué, l’organisation expliquait que le secteur accélérait ses efforts dans le développement de nouvelles technologies, dans la réduction des émissions et dans la publication de rapports climatiques transparents et cohérents, elle appelle donc les législateurs à soutenir des politiques basées sur le marché qui encouragent l'innovation, y compris la tarification du carbone.
Une décision inédite mais nécessaire
Depuis un certain nombre d’années et en particulier depuis la crise du Covid, toutes les grandes entreprises du pétrole et du gaz doivent faire face à une pression croissante de la part des défenseurs de l’environnement ainsi que des actionnaires préoccupés pour leur rentabilité. L’API a même dû se confronter à certains de ses membres européens ces derniers temps, en avance sur ces questions d’environnement et de climat.
Au cours du mois de janvier, le groupe français Total avait annoncé son départ de la fédération, jugeant que ses positions n’étaient plus alignées avec les siennes. Quant au PDG d’ExxonMobil, il avait pour sa part également souligné début mars l’intérêt fondamental d’attribuer un prix au carbone pour permettre au marché d’allouer efficacement les ressources afin de réduire les émissions de CO² au coût le moins élevé possible pour la société.
