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Actualités du fioul
Un accueil mitigé pour l'entrée en Bourse d'Aramco le 17 novembre
Publié le 11/11/2019 15h18
Longtemps repoussée et garder secrète, la plus grande entrée en Bourse de l’histoire vient enfin d’être annoncée pour le 17 novembre. Comme prévu, la première phase aura lieu sur le marché interne d’Arabie Saoudite. Le mastodonte saoudien du pétrole, Aramco, n’a par contre pas donné plus d’informations sur le pourcentage du capital qui allait être proposé à la vente, ni sur la fourchette de prix des actions. Toutefois, à en juger par les premières réactions, cet évènement est accueilli avec une certaine dose de réserve par le marché.
Un plan de route assez flou
La compagnie a publié ce samedi un document de 658 pages reprenant, entre autres, les conditions de son entrée en Bourse. Dans celui-ci, on peut lire que les investisseurs auront jusqu’au 4 décembre pour faire leurs propositions d’achat. Par ailleurs, sur les 5% de la société qui seront mis en vente, un maximum de 0.5% sera réservé aux investisseurs individuels.
Le processus d’offres ira donc du 17 au 28 novembre pour les investisseurs individuels et jusqu’au 4 décembre pour les institutions comme par exemple les compagnies ou fonds souverains étrangers. A l’issue de cette période, un prix final sera fixé pour les actions de la société. En ce qui concerne la deuxième phase du projet, le lancement à l’international, aucune date n’a encore été précisée.
Un engouement en demi-teinte
Apparemment, le gouvernement saoudien aurait exercé des pressions sur certaines familles riches ainsi que des acteurs institutionnels afin que ceux-ci participent à l’entrée en Bourse. D’après certaines sources, la compagnie nationale aurait du mal à avoir l’adhésion du marché à cause des perspectives à la baisse du secteur de l’énergie, des doutes sur la transparence de l’entreprise ainsi que du risque géopolitique latent dans la région.
Le plus grand fonds souverain au monde, celui de la Norvège, a d’ores et déjà indiqué qu’il n’avait pas l’intention de participer. En revanche, la Chine, en tant que premier importateur mondial de pétrole, pourrait investir jusqu’à 10 milliards de dollars au travers de ses propres fonds ainsi que d’autres entreprises d’Etat. Beaucoup de saoudiens sont par ailleurs enthousiastes d’avoir l’occasion d’acheter des actions de leur fleuron national, directement responsable de leur statut de première économie du monde arabe.
