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Actualités du fioul
Un accord historique sur le pétrole a été trouvé ce week-end
Publié le 13/04/2020 15h10
Après 4 jours de tractations et de négociations intenses, le groupe OPEP+ qui compte les membres de l’organisation et leurs partenaires, ont finalement réussi à trouver un terrain d’entente. Ce dimanche soir, les 23 pays producteurs de pétrole ont signé un accord « historique », mettant sur papier la plus grande baisse de production de l’histoire dans le but de faire remonter les cours du baril au milieu de la crise sanitaire. Cependant, ce dernier ne semble toujours pas convaincre le marché.
« Le pire est évité »
Suite à de longues heures de pourparlers, la réunion s’est finalisée par un consensus des 23 participants sur une baisse générale de la production de 9.7 millions de barils par jour à partir du 1er Mai. Bien que celle-ci reste inférieure à ce dont le marché aurait besoin pour rétablir un certain équilibre entre l’offre et la demande, les analystes soulignent que le pire a pu au moins être évité.
Le Mexique, à qui l’on demandait une réduction de 400 000 barils par jours, aura finalement réussi à faire accepter les 100 000 qu’il proposait de son côté et qui bloquaient l’avancement des négociations ce Vendredi. Les Etats-Unis, quant à eux, ne participaient pas à la réunion n’étant pas membre de l’alliance mais ils soutiennent l’accord depuis le début, favorable à leur industrie de pétrole de schiste très coûteuse.
Le marché reste dans le doute
Après avoir légèrement progressé en début de séance asiatique, les cours de référence du brut sont rapidement repartis dans le rouge. Le Brent de la mer du Nord perdait près de 2% à 09h30. Les acteurs du marché craignent que cet accord ne soit pas suffisant pour réduire la surproduction face à la pandémie qui continue d’affecter gravement la demande mondiale (-30%). Au mieux, selon eux, il servira à créer un cours plancher et limiter la casse mais il ne pourra pas amorcer une reprise durable des cours.
Bien que la réduction consentie de près de 10 millions de barils par jour représente pratiquement 10% de la production mondiale, ses effets resteront limités tant que la demande ne sera pas revenue à des niveaux plus traditionnels. L’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Koweït ont même proposé d’aller encore plus loin et de réduire davantage leurs propres extractions pour atteindre un total de 12.5 mbj. Pour les aider, l’OPEP+ aimerait que d’autres pays se joignent à l’initiative comme les Etats-Unis, le Canada, le Brésil ou encore la Norvège.
