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Actualités du fioul
Trump fait à nouveau porter le chapeau de la hausse à l'OPEP
Publié le 15/06/2018 15h36
Alors que la prochaine réunion du cartel de l’OPEP approche à grands pas pour justement décider d’une hausse de production, Trump les accuse directement de faire monter artificiellement les prix du brut. Toute personne suivant un minimum ce qu’il se passe sur le marché pétrolier reconnait volontiers pourtant que la hausse spectaculaire des dernières semaines est due à la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Pourquoi Trump monte-t-il au créneau affirmant le contraire ?
Faire monter la pression avant la réunion du 22 juin
Voici donc ce que disait le président Donald Trump à travers son tweet : « Les prix du pétrole sont trop élevés, c’est encore l’OPEP qui est à la manœuvre. Pas bon ! ». Il n’est pourtant pas sans savoir que les 2 plus gros producteurs de pétrole au monde (avec les Etats-Unis) que sont la Russie et l’Arabie Saoudite disent continuellement ces derniers jours vouloir remettre l’accord de limitation de la production sur la table pour revoir à la baisse les objectifs le temps que les cours redescendent un peu. C’est d’ailleurs le principal sujet de la réunion des membres de l’OPEP et de leurs partenaires à Vienne le 22 juin prochain.
Il sait peut-être également que quelques pays de l’organisation y sont défavorables et préfèreraient voir les prix continuer à grimper comme l’Irak et l’Iran par exemple. L’Irak à cause du déficit de budget suite à la guerre contre les jihadistes et l’Iran car cela creuserait d’autant plus les pertes engendrées par les sanctions américaines. Par conséquent, Donald Trump souhaite peut-être assurer ses arrières en mettant un peu de pression au cartel juste avant sa réunion pour faire pencher la décision en sa faveur.
La question du prix de l’essence
Une hausse des cours du brut signifie à court terme une hausse des prix de l’essence. Quand on sait que cette dépense influe beaucoup sur le moral des américains, on peut imaginer qu’il veuille aussi mettre la responsabilité de cette hausse sur l’OPEP et faire oublier à l’opinion publique l’affaire des sanctions iraniennes. De leur côté, les Etats-Unis travaillent à une baisse des cours en produisant toujours plus. Selon les dernières données du gouvernement, les extractions auraient atteint 10.9 millions de barils la semaine dernière, encore un nouveau record historique depuis 1984.
