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Actualités du fioul
Toutes les plateformes pétrolières à l'arrêt au Venezuela !
Publié le 06/07/2020 14h47
La situation au Venezuela, déjà très préoccupante depuis un bon moment maintenant, ne fait que se détériorer ces temps-ci. Au mois de juin, aucune de ses plateformes pétrolières n’était en activité. Elles ont été contraintes de s’arrêter, les stocks étant pleins à 100% et le pays ne pouvant plus vendre son pétrole du fait notamment des sanctions américaines et de l’effondrement de son secteur pétrolier.
La production à ses plus bas depuis 80 ans
Le bilan du mois de juin vient de tomber pour le Venezuela, au final aucune plateforme pétrolière n’aura pu extraire de brut alors qu’elles étaient encore 22 à le faire l’année précédente et plus de 100 en 1998 lorsque le pays était en forme. Pour le conseiller pétrolier de la Banque centrale du Venezuela, la situation est claire : les stocks sont au maximum, tous les cargos sont à quai car aucune livraison, les puits sont alors contraints d’être mis à l’arrêt.
Le Venezuela est un pays qui a toujours été très dépendant de son pétrole, ce qui explique la position catastrophique dans laquelle il se trouve aujourd’hui. En effet, au mois de mai la production a chuté à des niveaux jamais vus depuis près de 80 ans, ce qui ne fait qu’empirer la crise économique qu’il parcourait jusque-là. D’après l’OPEP, le pays sud-américain aurait extrait en moyenne 570 000 barils par jour en mai, soit 54 000 de moins qu’en avril.
Des explications divergentes
Bien qu’impressionnante, cette chute n’a pas commencé hier. Elle est l’un des signaux d’une lente descente aux enfers entamée il y a des années. En 2008, le Venezuela produisait encore 3.2 millions de barils par jour. Pour l’opposant politique Juan Guaido, soutenu internationalement, il ne s’agit ici que de la conséquence de la corruption du système, d’une mauvaise gestion et d’incompétence. Le président Nicolas Maduro, quant à lui, pointe du doigt les sanctions américaines visant à le destituer.
Les relations entre les deux pays américains se sont particulièrement détériorées en 2019 alors que le Venezuela envoyait encore 500 000 barils par jour aux Etats-Unis et en recevait en retour 120 000 sous forme de pétrole léger et d’additifs nécessaires à son raffinage et son transport. C’est à ce moment que Donald Trump a placé un embargo strict sur le pétrole vénézuélien en réponse à ce qu’il se passait alors dans ce pays.
