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Actualités du fioul
Tendance Prix du Fioul 11 Juillet : Stabilité
Publié le 11/07/2018 15h26
Nous sommes Mercredi et c’est le jour de la semaine où nous faisons notre désormais traditionnel point hebdomadaire sur l’évolution du prix du baril de pétrole (particulièrement le Brent) et par extension le prix du fioul. Le cours du brut a brusquement progressé en début de semaine après l’annonce du Japon et la Corée du Sud de ne plus acheter de pétrole iranien à partir de Septembre mais aussi à cause de la grève sur une plateforme de Shell en Norvège et l’offre réduite qui risque de durer encore un peu pour le Canada. Seulement depuis hier, il est redescendu à ses niveaux précédents après un assouplissement du discours de Washington par rapport au dossier iranien et la reprise des exportations en Libye.
Une offre mondiale qui se resserre d’un côté…
Aujourd’hui, 11 Juillet 2018, le baril de Brent s’échangeait pour environ 77.12 dollars vers 10h00, en équilibre apparent depuis l’ouverture Lundi matin où il atteignait 77.17 dollars. Apparent puisqu’il est monté jusqu’à 79.30 dollars au cours de la séance de mardi pour redescendre aussitôt. De son côté, le prix du fioul domestique a complètement stagné depuis la semaine dernière à 893€ les 1000L.
Depuis Lundi, le cours du pétrole a joué aux montagnes russes pour finalement revenir à son niveau d’ouverture. S’il a progressé en premier lieu, c’est à cause de plusieurs nouvelles amenuisant encore davantage la production mondiale qui connait des bas actuellement. C’est le cas par exemple de la mine de sables bitumineux exploitée par l’entreprise Syncrude au Canada. Celle-ci avait dû arrêter une partie de ses activités à cause de pannes électriques ces dernières semaines. On a appris ce Lundi que la situation pourrait durer jusqu’au début du mois de Septembre avant de revenir totalement à la normale.
De l’autre côté de l’Atlantique, en Norvège, les employés d’une plateforme pétrolière appartenant à la Royal Dutch Shell se sont mis en grève. La plateforme s’est retrouvée fermée ce mardi en raison de désaccords avec la direction sur les salaires et les retraites de ses travailleurs. Le volume perdu est minime (environ 23 000 barils par jour) mais s’ajoute au reste des dysfonctionnements mondiaux comme en Iran, au Venezuela, au Canada ou encore en Angola.
… mais s’assouplit de l’autre.
Se rendant bien compte du caractère paradoxal de la situation, les Etats-Unis ont commencé à adoucir leur discours par rapport au dossier iranien. D’un côté, Donald Trump se plaint publiquement des prix du pétrole qui ne font qu’augmenter mais de l’autre il contribue à diminuer l’offre en sanctionnant l’Iran et tout pays qui voudrait continuer à commercer avec. C’est pourquoi il vient d’annoncer qu’il ferait des exceptions pour certains d’entre eux au cas par cas.
La situation critique en Libye qui semblait s’empirer de jours en jours vient apparemment de trouver une issue potentielle. Le maréchal Haftar, homme fort de l’Est du pays qui contrôle le gouvernement dissident et qui avait mis la main sur plusieurs terminaux pétroliers le mois dernier, a décidé de les rendre à la Compagnie Nationale libyenne de Pétrole dirigée par le Gouvernement d’Union Nationale reconnu officiellement par l’ONU. Selon lui, il a voulu dénoncé une répartition inéquitable des revenus pétroliers entre l’Ouest et l’Est du pays et souhaite obtenir le limogeage du gouverneur de la Banque centrale basé à Tripoli. Les enquêtes sont lancées.
