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Actualités du fioul
Tendance Prix du Fioul 09 Mars : Forte Hausse
Publié le 09/03/2022 15h19
Nous sommes Mercredi et c’est le jour de la semaine où nous faisons notre désormais traditionnel point hebdomadaire sur l’évolution du prix du baril de pétrole (particulièrement le Brent) et par extension le prix du fioul. Le cours du brut a poursuivi sa hausse infernale cette semaine, boostée mardi par l’embargo américain et britannique sur le pétrole russe. Celui-ci a néanmoins été tempéré par quelques réserves du côté de l’Europe, plus dépendante envers la Russie.
Blocus des Etats-Unis et du Royaume-Uni
Aujourd’hui, 9 Mars 2022, le baril de Brent s’échangeait pour environ 124.56 dollars vers 12h00, en forte baisse par rapport à l’ouverture lundi matin où il était à 130.16 dollars. Bien qu’assez instable cette semaine, le cours du brut est clairement orienté à la hausse. En 7 jours, il a pris +15%, en 1 mois +43% et sur 1 an +92%. De son côté, le prix du fioul a connu l’une des plus fortes progressions jamais vues sur une semaine, passant de 1257€ à 1874€ les 1000L.
Poussé par les représentants du congrès américain, le président Joe Biden a finalement annoncé mardi un embargo sur le pétrole et le gaz russes. Au même moment, c’est le Royaume-Uni qui prenait la même décision avec pour échéance fin 2022. Le prix du pétrole a instantanément réagit en progressant de plusieurs dollars même si ni les Etats-Unis, ni le Royaume-Uni ne sont vraiment dépendants de la Russie (8% de leurs importations).
Dans tous les cas, il sera difficile de compenser l’offre russe à court et moyen terme. Les producteurs américains semblent accélérer leurs extractions depuis quelques mois mais demeurent réticents à aller plus vite, de peur que la situation ne s’inverse trop rapidement. De plus, ils sont en partie freinés par des soucis d’approvisionnement en matériel à cause de la crise sanitaire.
L’Europe reste en retrait
De leur côté, les pays européens sont bien plus réservés sur la question de l’embargo. A juste titre puisque les importations russes représentent 40% de la demande en gaz et 30% de celle de pétrole. Ce lien avec la Russie est par conséquent essentiel pour la vie quotidienne de nombreux européens comme l’a rappelé le chancelier allemand lundi. Le Premier ministre néerlandais a pour sa part indiqué que la transformation du secteur de l’énergie prendrait du temps et qu’un embargo présenterait des risques ingérables pour les économies d’Europe.
