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Tendance Prix du Fioul 05 Juin 2024 : Baisse

Publié le 05/06/2024 14h06

Nous sommes Mercredi et c’est le jour de la semaine où nous faisons notre désormais traditionnel point hebdomadaire sur l’évolution du prix du baril de pétrole (particulièrement le Brent) et par extension le prix du fioul. Le cours du brut plonge cette semaine suite à la dernière réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ce week-end. En effet, le groupe a pris la décision, contre toute attente, de relever peu à peu ses quotas de production à partir de l’automne et jusqu’en 2025 dans un contexte économique toujours très tendu.

L’OPEP+ rouvre les vannes

Aujourd’hui, 5 juin 2024, le baril de Brent s’échangeait pour environ 77,62 dollars vers 09h25, en forte baisse par rapport à l’ouverture lundi matin où il était à 80,72 dollars. Celui-ci a chuté de plus de 4,5% depuis lundi. De son côté, le prix du fioul a encore reculé, passant de 1170€ à 1158€ les 1000L par rapport à la semaine dernière.

Dimanche a eu lieu une réunion hybride de l’OPEP+, à la fois en visio et en présentiel à Ryad, qui a secoué le marché. Bien que l’organisation ait reconduit une partie des baisses de production en vigueur de ses membres, elle a aussi déclaré qu’elle commencerait à faire machine arrière dès l’automne. Huit pays vont remettre peu à peu jusqu’à 2,2 millions de barils par jour sur le marché d’ici l’automne 2025.

Pour certains analystes, il s’agit là d’une erreur de l’OPEP+ qui s’est enfermée, sans se laisser de marge de manœuvre pour l’avenir, en exposant un plan chiffré précis. D’autant qu’une hausse des quotas est censée intervenir dans le cadre d’une économie renaissante et d’autres conditions favorables, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Cette décision pourrait au final nous conduire à une baisse des cours de 10 à 20 dollars selon d’autres spécialistes de l’or noir.

Un timing inopportun ?

Ces initiatives de la part du cartel prennent place dans un environnement qui ne leur est pas favorable. Effectivement, un certain nombre d’indicateurs macro-économiques décevants ont encore été publiés ces derniers temps aux États-Unis, la première économie mondiale. Tout cela pèse sur la demande. Par ailleurs, les raffineries continuent leur travail à plein régime, ce qui risque d’inonder davantage le marché.