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Actualités du fioul
Sans réponse du gouvernement, la CGT pétrole planifie la grève
Publié le 23/10/2017 15h14
Nous vous parlions Lundi dernier des menaces de la CGT pétrole à lancer une grève si elle n’obtenait pas au moins un début de réponse de la part du gouvernement par rapport à une négociation pour maintenir le socle de garanties de sa convention collective entamée par les ordonnances de la loi travail. Une semaine plus tard, le secrétaire général de la FNIC-CGT nous apprend qu’aucune nouvelle n’a été donnée, ni de l’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières), ni de l’Etat.
Préparation d’une grève de l’industrie pétrolière
Après 7 jours d’attente d’un signe du gouvernement et devant un silence total, Emmanuel Lépine nous rappelle que les syndicats avaient prévenu de se voir dans l’obligation d’entrer dans une autre phase à partir de cette semaine. C’est pourquoi ils se réuniront ce Mercredi pour décider des modalités de la future grève ainsi que des arrêts d’installations afférents. La mobilisation pourrait commencer dès Jeudi d’après lui. Il ajoute par ailleurs que le gouvernement et le patronat auront eu plus d’une semaine et demie pour revenir vers eux et qu’il est donc inutile à l’avenir de parler de « prise d’otages ».
Garanties salariales, départ anticipé, prérogatives CHSCP
Pour rappel, les réclamations de la FNIC-CGT porte sur la convention collective pétrole, elle-même socle des accords de groupe et d’entreprise. Tout comme les autres conventions collectives, celle-ci est remise en cause par les ordonnances modifiant le code du travail. Parmi les dispositions qui pourraient en pâtir, il y a par exemple les garanties salariales qui assurent aux salariés du secteur un salaire minimum conventionnel avec des primes d’ancienneté allant jusqu’à 20% du salaire de base ou des primes de quart allant jusqu’à 18% la nuit et 13% le jour. Il y a également la possibilité de départ anticipé pouvant aller jusqu’à 4 ans qui se retrouve menacée.
Pour finir, Emmanuel Lépine avait aussi mis l’accent sur les prérogatives des CHSCT, renforcées par 3 accords de branche en 1995, 2003 et 2008 et qui ont contribué à une baisse des accidents et des catastrophes dans ce secteur à risques. En effet, l’industrie pétrolière représente quand même 30 000 emplois directs et environ 600 000 indirects selon l’UFIP.
