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Actualités du fioul
Russie : doper la croissance et réduire la pauvreté grâce au pétrole
Publié le 21/02/2020 15h10
Rosneft est une compagnie pétrolière publique de Russie, la 2ème du pays. La semaine dernière, à l’occasion d’une rencontre avec Vladimir Poutine, son dirigeant Igor Setchine a promis de faire bondir la croissance russe grâce à un méga projet en Arctique. Celui-ci se place directement dans les grandes ambitions de développement du Kremlin ces dernières années. Le président souhaite réduire la pauvreté de moitié d’ici 2024 et porter la croissance annuelle du PIB au-delà de 3% contre 1.9% en 2019.
Des ambitions démesurées
Le projet vanté par le patron de Rosneft, proche du président, a l’intention de faire gagner au PIB annuel du pays 2% par an. Dénommé « Vostok Oil », celui-ci n’a toutefois pas encore de date butoir pour son entrée en exploitation. Il rassemblera à priori plusieurs activités du groupe dans le Grand Nord russe, tout proche de la route maritime du nord qui relie l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique et qu’il compte exploiter pour livrer l’Asie et l’Europe.
Vostok Oil s’inscrit dans ce que l’on appelle en Russie les « projets nationaux ». Ce sont de grands chantiers initiés par Vladimir Poutine dans le but de donner un coup de fouet à l’économie d’ici la fin de son mandat. Ce projet en particulier est également une pierre angulaire des ambitions arctiques de la Russie.
Un chantier pharaonique
L’arctique est une vraie mine d’or noir pour la Russie. Mr Setchine affirme que cette nouvelle province pétrolière et gazière située sur la péninsule de Taïmyr, partie la plus au nord du continent asiatique, disposerait d’environ 5 milliards de tonnes de pétrole et nécessiterait un investissement de 144 milliards d’euros. On y construirait notamment une quinzaine de villages de travail, 2 aéroports, 1 port pour environ 100 000 emplois.
Le projet attire déjà nombre d’investisseurs comme l’Inde qui a manifesté son intérêt très tôt ainsi que beaucoup d’occidentaux. Pour Rosneft, sa mise en place garantit que l’objectif du président d’augmenter le fret sur cette route maritime de 80 millions de tonnes d’ici 2024 sera atteint. Ce passage entre les deux océans devient en effet de plus en plus praticable du fait de la fonte des glaces.
