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Réserves stratégiques de pétrole : véritable couteau-suisse
Publié le 05/08/2024 14h12
Vous tenez-vous au courant du monde de l’or noir ? Si oui, connaissez-vous les réserves stratégiques de pétrole que dissimulent bon nombre de pays dans le monde ? Comme leur nom le laisse suggérer, celles-ci sont essentielles en cas d’urgence. Elles ont d’ailleurs été sollicitées plusieurs fois au fil du temps par certains pays sans que cela se sache véritablement. Les États-Unis, par exemple, les ont utilisés à plusieurs reprises depuis le début des années 90 et en particulier durant la période Covid. Que sont vraiment ces réserves stratégiques de pétrole ? A quoi servent-elles ? Nous vous expliquons tout dans cet article.
Un outil aux utilisations diverses
Au départ, les différentes nations ont commencé à stocker ces réserves de pétrole purement en cas de besoin. Elles étaient par exemple utilisées pour combler un manque ou une pénurie, que ce soit pour la population et ainsi empêcher les prix de s’envoler (surtout à la station-service) ou bien pour fournir son armée en cas de conflits. Par la suite, ces réserves dites stratégiques ont commencé à servir d’autres buts en tant qu’armes électorales et budgétaires.
Les États-Unis possèdent actuellement les plus grandes réserves stratégiques de pétrole au monde. Ils ont commencé à les accumuler en 1975 suite à la crise pétrolière et bénéficient d’une capacité totale de stockage de 727 millions de barils où on y dénombre aujourd’hui environ 350 millions. Elles sont localisées dans un complexe de 4 sites souterrains le long des côtes du golfe du Texas et de la Louisiane. La France, quant à elle, disposerait d’environ 123 millions de barils.
Cas d’étude : les États-Unis
Le pays de l’Oncle Sam s’est déjà servi plusieurs fois de ses réserves. Depuis les années 90, elles ont été ponctionnées au moins 4 fois : en 1991 pour l’opération militaire « Tempête du désert » à hauteur de 17 millions de barils, puis en 2005 après les ravages de l’ouragan Katrina pour 11 millions, en 2011 après un soulèvement du peuple en Libye pour 30 millions. De plus petites ventes ont eu lieu ponctuellement comme après l’ouragan Harvey en 2017.
Cela dit, ce n’est rien en comparaison de la période Covid durant laquelle environ 250 millions de barils ont été sortis de ces réserves entre septembre 2021 et janvier 2023 afin de rééquilibrer l’offre et la demande. Ce sont près de 40% du volume total qui ont été utilisés, les laissant à leur plus bas niveau depuis le mois de décembre 1983. Depuis le gouvernement a lancé un plan afin de les renflouer peu à peu.
