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Actualités du fioul
Reprise de la grève devant les dépôts pétroliers français
Publié le 29/05/2017 15h15
Nous vous parlions la semaine dernière des grèves qui avaient lieu autour de différents sites pétroliers en Tunisie, cette semaine c’est au tour de la France. Après avoir pris une pause ce dimanche, la grève commencée Vendredi dernier vient de reprendre ce matin dès 04h00. En effet, des routiers transportant quotidiennement des matières dangereuses comme du carburant, du gaz ou encore des produits chimiques manifestent pour une amélioration de leurs conditions de travail en installant des barrages filtrants à l’entrée de plusieurs dépôts pétroliers dans toute la France.
Un ras-le-bol devant le mépris des fédérations professionnelles
Dès ce matin, dans toute l’Ile-de-France, des grévistes ralentissaient le trafic devant 8 des 9 dépôts de pétrole de la région. D’après Fabrice Michaud de la CGT, la proportion de grévistes atteindrait jusqu’à 70% et ceux-ci seraient très motivés face à un silence total du patronat qui n’émet même pas l’éventualité d’une rencontre. D’autres sites pourraient bientôt également être touchés comme ceux du groupe Total à Pont-les-Valence, Gennevilliers, Toulouse ou encore Valenciennes.
A Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine, une trentaine de camions empêchaient déjà la circulation ce matin avant que les forces de l’ordre ne doivent intervenir. Du côté de Grandpuits en Seine-et-Marne, des manifestants de la CGT occupaient les lieux dès 04h00 du matin pour distribuer des tracts aux conducteurs à l’entrée de la base de chargement de la raffinerie.
Une possible rupture de stock aux pompes
Selon Fabrice Michaud, 70 à 80% des stations-service franciliennes seraient actuellement en risque de rupture de stock. Malgré des déclarations qui se veulent rassurantes de la part de l’UFIP (l’Union Française des Industries Pétrolières), l’organisation professionnelle n’a pas voulu faire plus de commentaires sur le sujet.
Au travers de ces différents blocages, les grévistes souhaitent négocier avec le patronat l’insertion dans la convention collective du transport routier de spécificités propres aux matières dangereuses. Ils réclament notamment un temps de travail journalier d’une durée de 10h maximum, un suivi médical particulier tous les 6 mois, un taux horaire d’au moins 14€ ainsi qu’un 13ème mois.
Les syndicalistes semblent patienter, sans aucune réponse, depuis le 10 Mai. Si rien ne bougeait ce Lundi, ils reconduiraient le mouvement dès demain.
