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Actualités du fioul
Record financier historique pour le secteur pétrolier brésilien
Publié le 29/09/2017 15h09
Mercredi était un jour historique pour le secteur pétrolier brésilien ainsi que pour le pays de manière plus générale. Dans un hôtel de Rio de Janeiro a eu lieu une série d’enchères de blocs de pétrole qui a rapporté un montant record inespéré pour le pays qui souffrait jusqu’ici d’une économie en berne et d’un déficit public énorme. C’est également un coup de fouet plus que bienvenu pour le secteur du pétrole qui avait du mal à se remettre de la crise de 2014. Dans l’opération, le gouvernement brésilien est parvenu à obtenir plus d’1 milliard d’euros.
Alors que la veille, le directeur de l’Agence nationale du pétrole estimait à environ 500 millions de réais le total de bonus versé par les compagnies pour obtenir les droits d’exploration, celui-ci dépassa les 3.8 milliards de réais (soit 1.011 milliard d’euros). L’enjeu principal de ces enchères pour le président Michel Temer était de montrer la capacité du pays à attirer des investisseurs étrangers afin de relancer l’économie : pari réussi.
Bien que des montants record aient été atteints, les enchères de Mercredi sont considérées comme un apéritif avant une autre vente organisée le 27 Octobre. Celle-ci concernera ce que l’on appelle dans le secteur le « pré-sal », c’est-à-dire les gisements pré-salifères (enfouis sous une couche de sel) qui offrent un énorme potentiel et qui sont donc jalousement scrutés par les majors pétroliers. Plusieurs ventes similaires sont prévues jusqu’à la fin 2019 grâce auxquelles le gouvernement brésilien espère pouvoir dégager plus de 68 milliards d’euros.
Des problèmes d’ordre environnemental
L’euphorie de ces premières enchères pourrait cependant être de courte durée. En effet, les acheteurs et enchérisseurs devront éventuellement faire face à un problème récurrent au Brésil que sont les licences environnementales. Cela ne les a d’ailleurs pas échappé puisque la majorité des blocs situés dans des secteurs à risque n’ont reçu aucune enchère.
Au final, seulement 13% des 287 blocs qui étaient mis en vente ont trouvé acquéreur alors que l’Agence Nationale du Pétrole prévoyait davantage une répartition entre 20 et 30%. Plus précisément, 177 d’entre eux sont proches de réserves environnementales ce qui n’a pas manqué d’alerter les organisations écologistes et les représentants des tribus indiennes locales.
Une centaine de militants étaient d’ailleurs présents toute la journée devant l’hôtel, brandissant des pancartes face aux 32 représentants des entreprises sur place. La directrice de l’ONG 350.org dénonce notamment l’utilisation de la technique de fracturation hydraulique pour explorer ces gisements risquant de polluer l’environnement et les nappes phréatiques.
