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Actualités du fioul
Prix du fioul : le meilleur est-il derrière nous ?
Publié le 22/05/2020 15h13
Alors que les marchés pétroliers repartent peu à peu à la hausse suite au déconfinement et à l’affaiblissement de l’offre mondiale, est-il raisonnable de dire que le prix du fioul ait atteint son plus bas et que sa hausse soit désormais inévitable ? Pour le savoir, analysons l’évolution du prix du pétrole auquel il est directement relié et la situation actuelle du secteur.
C’était moins une !
La situation au cours des mois de mars et d’avril était vraiment catastrophique. Les cours avaient atteint des plus bas historiques et étaient même passés dans le négatif durant une journée. La demande en pétrole avait touché son point le plus bas alors que l’offre continuait à abonder, remplissant presque entièrement les réserves du monde entier. Depuis quelques semaines cependant, cet état s’inverse bien qu’une deuxième vague d’épidémie ne soit pas à exclure.
Le prix du Brent de la mer du Nord, la référence européenne, s’est nettement redressé par rapport au mois dernier. Il évolue désormais au-dessus de la barre des 30 dollars alors qu’il n’était encore que de 16 dollars le 22 avril. Il a donc pratiquement été multiplié par deux. Entre temps, le surplus de brut qui menaçait d’arrêter totalement la production un peu partout dans le monde a pu être contrôlé in extremis.
Un retour à la normale progressif
Le déconfinement qui commence à avoir lieu dans de nombreux pays ne peut pas expliquer à lui seul la remontée du prix du pétrole. Plusieurs autres facteurs sont aussi entrés en jeu comme l’accord passé par les membres de l’OPEP et leurs partenaires pour diminuer leurs extractions communes de 9.7 millions de barils par jour depuis le 1er mai. Même si cette décision n’est pas en mesure de combler l’écart gigantesque entre l’offre et la demande, sa contribution n’est pas négligeable.
Au même moment, la production du numéro 1 mondial, les Etats-Unis, a commencé à ralentir du fait d’un prix du baril trop bas, contraignant nombre de petits producteurs à tout arrêter. De leur côté, l’AIE et l’OPEP ont toutes deux précisé dans leur rapport mensuel que le rééquilibrage s’accélèrerait à partir de maintenant. Néanmoins, les experts préviennent que les prix ne peuvent pas augmenter éternellement étant donné l’état de l’économie actuelle et qu’ils se stabiliseront probablement dans une fourchette comprise entre 30 et 35 dollars pendant un certain temps.
