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Actualités du fioul
Pour l'OPEP, la demande augmentera jusqu'en 2040
Publié le 09/10/2020 15h18
Chaque année, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) publie un rapport sur ses prévisions en ce qui concerne l’offre et la demande de pétrole pour les années à venir. Alors que certains analystes parlent déjà d’un « pic pétrolier » qui aurait été atteint avec la crise sanitaire, l’organisation table toujours sur une hausse des besoins mondiaux dans les vingt prochaines années. Celle-ci serait notamment rendue possible via l’émergence de certains pays comme l’Inde, bien que diminuée sur le long terme par la pandémie actuelle.
Les effets de la crise sanitaire
Dans son rapport annuel, le cartel anticipe donc une augmentation d’environ 10 millions de barils par jour (mbj) de la demande en pétrole sur les 20 prochaines années, passant de 99.7 mbj l’année passée à 109.3 mbj en 2040. Alors que la Covid-19 a eu des effets désastreux en 2020, à tel point que la demande a reculé et que les estimations ont été revues de plus de 1 mbj à la baisse suite au rapport de l’an dernier, l’OPEP demeure néanmoins optimiste pour l’avenir.
Ses conclusions se basent sur un retour à une croissance économique normale après la pandémie que nous traversons mais aussi sur un phénomène de rattrapage de la part de certains secteurs qui ont été lourdement impactés comme l’aviation, le transport et les industries. La pétrochimie en particulier devrait tirer cette demande vers le haut.
L’émergence des pays en développement
L’OPEP indique également que la crise a été plus sévère sur la croissance de la demande pétrolière des pays développés de l’OCDE, ce qui a encore accentué la divergence de sa trajectoire avec celle des pays en développement. En ce qui concerne les pays riches, la demande devrait atteindre un plateau entre 2022 et 2025 avant de s’orienter à la baisse.
A contrario, celle-ci va continuer à progresser dans les autres pays comme l’Inde du fait de l’émergence de la classe moyenne ainsi que la croissance démographique et économique. L’organisation tempère toutefois en indiquant que ses prévisions sont soumises à une marge d’incertitude pouvant aller jusqu’à 10 mbj à cause de différents scénarios de croissance mais aussi le développement de certaines technologies comme les véhicules électriques.
