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Actualités du fioul
OPEP : la sortie des énergies fossiles est un « fantasme »
Publié le 30/09/2024 14h43
Dans leur dernier rapport, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a qualifié de « fantasme » la volonté de sortir totalement des énergies fossiles à court ou moyen terme. En effet, le groupe estime que la demande en pétrole restera robuste et devrait augmenter au minimum jusqu’en 2050. Cette date n’est pas choisie au hasard puisqu’il s’agit d’un cap symbolique souvent utilisé dans les mesures pour lutter contre le dérèglement climatique.
Un constat non partagé
Selon les prévisions de l’OPEP, la demande mondiale de brut progressera de 17% entre 2023 et 2050, soit de 102,2 mbj à 120,1 mbj. En 2045, celle-ci devrait être de 118,9 mbj contre seulement 116 mbj dans son rapport du mois précédent. L’organisation en a conclu que « ces prévisions soulignent que le fantasme de la sortie progressive du pétrole et du gaz n’est pas conforme à la réalité ».
Toutefois, ces chiffres ne coïncident pas du tout avec ceux de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Cette dernière estime que le fameux pic de la demande pour les énergies fossiles aura lieu dans les prochaines années de la décennie en cours. Pour elle, la dynamique s’inversera grâce à la démocratisation des énergies plus propres et des véhicules électriques ainsi que par le ralentissement de l’économie chinoise.
Une évolution hétérogène
La croissance de la demande mondiale demeure très hétérogène. D’après le rapport de l’OPEP, celle-ci sera emmenée principalement par les pays en dehors de l’OCDE avec en tête l’Inde. Le pays verra notamment sa demande augmenter de 8 mbj entre 2023 et 2050. A contrario, elle commencera à diminuer à partir de 2030 dans les pays de l’OCDE.
