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Actualités du fioul
OPEP : Poursuivre la réduction de production ou l'intensifier ?
Publié le 06/12/2019 15h21
Ce jeudi et vendredi étaient réunis à Vienne les pays membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) ainsi que leurs partenaires pour une réunion dont l’issue pourra faire évoluer plus ou moins fortement les prix du baril dans un sens comme dans l’autre. Ils doivent en effet décider de l’avenir de leur accord : soit reconduire les quotas de restriction de production au même niveau qu’ils le sont aujourd’hui (-1.2 millions de barils par jour), soit les accentuer jusqu’à 500 000 barils de plus pour relancer le prix du pétrole qui est resté stable la plupart de 2019. La décision semble toutefois plus compliquée que prévu.
Une réunion marathon peu fructueuse
La réunion initiale qui a eu lieu jeudi a duré plus de 6h et a réuni dans un premier temps les 14 pays membres de l’OPEP. Leurs 10 partenaires seront consultés lors de la réunion de ce vendredi. Une telle durée inhabituelle montre en tout cas que le consensus est difficile à trouver entre les différents protagonistes. Non seulement il faut résoudre la question d’une reconduction ou d’une intensification des efforts mais également de la répartition équitable de ces réductions.
Bien que les ministres interrogés par la Presse n’évoquent aucun détail, le russe Alexandre Novak a laissé entendre qu’une baisse de production de 500 000 barils par jour au premier trimestre 2020 pourrait être étudiée. Par ailleurs, ses homologues saoudien et vénézuélien semblent plutôt confiants qu’un accord puisse être trouvé dès vendredi.
Le poids lourd saoudien pourrait jouer de ses gants
En tant que 1er exportateur mondial et 3ème producteur, l’Arabie Saoudite s’établit comme chef de file de l’OPEP sans qui aucune décision ne peut être validée. Elle prend en charge à elle seule la majorité des baisses de production et voit d’un mauvais œil le non-respect des quotas par certains comme l’Irak, le Nigéria ou encore la Russie qui pompent régulièrement plus qu’ils ne le peuvent.
L’Arabie Saoudite aurait par ailleurs grand intérêt à ce que les baisses de production soient intensifiées et qu’ainsi les cours remontent puisqu’elle est en pleine ouverture en Bourse de son fleuron national Aramco. Pour le moment, le pays aurait déjà levé 25.6 milliards de dollars, ce qui en fera la plus grosse introduction en Bourse de l’histoire.
