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Actualités du fioul
OPEP : Le ton monte et d'autres mesures sont envisagées
Publié le 18/09/2020 14h22
Comme chaque mois, les ministres des différents pays membres de l’OPEP et leurs alliés se sont réunis pour faire le point sur l’effet de leurs mesures sur le marché pétrolier. Face à la situation actuelle de la demande et des prix causée en grande partie par la pandémie et le non-respect des quotas prévus par certains membres du cartel, le ministre saoudien s’est vu contraint de hausser le ton et d’envisager des mesures plus drastiques encore afin de rééquilibrer le marché de l’or noir.
Remise des pendules à l’heure
Avant de commencer la réunion mensuelle qui avait lieu ce jeudi, le ministre saoudien Abdel Aziz Ben Salmane a tenu à mettre les choses au clair. Il a notamment insisté sur le fait que la conformité pleine et entière à l’accord prévu n’était pas un acte de charité mais faisait partie intégrante de l’effort collectif. Deux pays étaient visés par ces paroles, il s’agit du Nigéria et de l’Irak, accusés de dépasser le niveau de production qui leur est assigné.
Il a alors poursuivi en précisant que des tactiques pour aller au-delà des quotas de production prévus ont été essayées à maintes reprises par le passé et qu’elles se soldaient toujours par un échec et entachaient la réputation et la crédibilité de l'organisation. Pour finir, il a tenu à souligner que ces fausses promesses discréditaient non seulement ceux qui les font mais affaiblissaient également l’objectif commun.
Se préparer à aller plus loin
Lors d’une conférence de presse suite à cette réunion, le demi-frère du prince héritier Mohammed ben Salmane continua en expliquant que les membres de l’OPEP et leurs alliés devaient se tenir prêts à aller plus loin dans les mesures nécessaires pour rétablir l’équilibre du marché pétrolier. Un durcissement serait alors la conséquence d’une reprise économique poussive et une hausse du nombre de cas de Covid-19.
Pour rappel, les producteurs avaient décidé en avril de réduire leurs extractions de 9.7 millions de barils par jours (mbj) sur les mois de mai et juin puis de 7.7 mbj entre août et décembre pour enfin s’établir à 5.8 mbj de janvier 2021 à avril 2022. L’organisation a par ailleurs autorisé les pays retardataires à pouvoir rattraper leur dépassement jusque fin décembre.
