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Actualités du fioul
OPEP : La fin du pétrole n'est pas pour demain
Publié le 01/10/2021 15h21
Le rapport annuel de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) vient de paraître. Dans celui-ci, le cartel estime que la demande pétrolière mondiale poursuivra sa hausse après la crise sanitaire jusqu’en 2045. La majeure partie de cette hausse sera cependant concentrée sur notre décennie. Une vision qui entre en totale contradiction avec celle de l’AIE.
Expansion continue jusqu’en 2045
Le rapport, publié mardi, nous apprend que la demande mondiale devrait croître de 17.6 millions de barils par jour (mbj) entre 2020 et 2045, pour un total de 108.2 mbj. Si l’on reprend les chiffres annoncés l’an dernier, on s’aperçoit qu’ils sont légèrement en baisse. Sans prendre en compte la crise du Covid et l’effondrement de la demande, la croissance reste moins importante qu’annoncé en 2019 (-8.2 mbj).
Selon l’OPEP, elle sera propulsée par les pays en voie de développement alors qu’elle commencera à décliner tout doucement dans les pays riches de l’OCDE dès 2023. On devrait voir l’essentiel de la croissance ces prochaines années puis un ralentissement conduisant à un quasi plateau après 2035. Son évolution pourrait être comme suit : 100 mbj en 2019, 90.6 mbj en 2020, 103.6 mbj en 2025, 106.6 mbj en 2030, 107.9 mbj en 2035 et 108.2 mbj en 2045.
Désaccords avec l’AIE
La trajectoire estimée de la demande par l’OPEP semble toutefois en parfaite contradiction avec celle que prône l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) dans le cadre des objectifs de neutralité carbone en 2050 pour limiter le réchauffement climatique de la planète. Dans son scénario, le pétrole ne devrait pas redépasser son seuil de 2019 pour diminuer à 72 mbj en 2030 et seulement 24 mbj en 2050.
De son côté, le secrétaire général de l’OPEP assure que des investissements énormes seront malgré tout nécessaires pour répondre à la demande. Sans ces investissements, de nouveaux épisodes de volatilité et un manque d’énergie à l’avenir sont possibles, ce qui n’est pas dans l’intérêt des producteurs ni des consommateurs.
