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Actualités du fioul
Macron tente de raisonner Trump sur le dossier du pétrole iranien
Publié le 28/09/2018 15h22
En déplacement aux Etats-Unis, Emmanuel Macron a profité d’une conférence de presse à l’ONU pour essayer de faire fléchir le président Donald Trump sur la question des sanctions économiques envers l’Iran et particulièrement ses exportations de pétrole. Il a ensuite admis que les Européens, même unis, ne seraient pas en mesure de contrer totalement ces sanctions.
Emmanuel Macron affirme sa position
« Il serait bon pour le prix du pétrole que l’Iran puisse le vendre ! C’est bon pour la paix et c’est bon pour le cours mondial du prix du pétrole ! ». Voilà les mots du président français face aux journalistes à New York ce mardi, répondant aux sanctions américaines sur le secteur de l’énergie iranien qui seront mises en œuvre début novembre pour essayer de réduire ses exportations au minimum.
Peu de temps avant, Donald Trump s’en était pris aux pays membres du cartel de l’OPEP qu’il juge responsables de la hausse du cours du baril. Visant ses alliés du Moyen-Orient, il avait asséné : « Nous défendons nombre de ces nations pour rien et elles en profitent pour nous imposer des prix du pétrole plus élevés ».
Selon Emmanuel Macron, le chef d’Etat américain chercherait en fait à faire revenir l’Iran à la table des négociations sur des sujets comme le balistique jusqu’à son influence dans la région et ce en l’étouffant économiquement.
Les limites de l’Europe face aux Etats-Unis
Le président Macron revenait par ailleurs sur les mécanismes et la stratégie que tentent de mettre en place les pays européens pour contourner ces sanctions. Il concéda que malgré tous leurs efforts, il serait impossible de combler totalement leur impact notamment pour les grandes entreprises internationales. Par essence, celles-ci sont souvent très dépendantes des Etats-Unis comme c’est le cas par exemple pour Total ou Daimler qui ont d’ores et déjà arrêté toutes transactions avec l’Iran.
Pour Emmanuel Macron, même si les mesures européennes ne permettront pas de corriger ou de faire changer les décisions de ces grands groupes, elles aideront à construire des solutions commerciales et industrielles avec des puissances régionales. Les Européens veulent pour cela instaurer un système de troc élargi à d’autres pays afin de préserver leur commerce avec l’Iran.
