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Actualités du fioul
Londres propose 2 milliards de dollars au groupe Saudi Aramco
Publié le 10/11/2017 15h20
Le Royaume-Uni vient d’indiquer hier être en train de finaliser une proposition de garantie d’un montant de 2 milliards de dollars pour le 1er groupe pétrolier au monde, Saudi Aramco. Cela arrive en pleine chasse aux sorcières en Arabie Saoudite et tandis que Londres essaie de convaincre le géant du pétrole saoudien de réaliser son introduction en Bourse de l’année prochaine sur sa place financière. Ce « cadeau » est-il un moyen de le séduire ou n’a-t-il vraiment rien à voir ?
Officiellement : un moyen de soutenir les exportations britanniques
Derrière cette proposition se trouve l’agence gouvernementale UK Export Finance (UKEF). L’un de ses objectifs principaux au quotidien est d’accompagner les entreprises britanniques lors de la vente de leurs produits à l’étranger. L’UKEF est donc en ce moment même en train de terminer les derniers détails opérationnels de cette garantie qui prendra la forme d’une facilité de financement via des prêts bancaires. De cette manière, l’entreprise saoudienne pourra acheter plus facilement des biens et services du Royaume-Uni étant donné que son financement sera garanti.
Par ailleurs, l’UKEF va mettre en place prochainement une série d’évènements qui auront pour but de faciliter des rencontres entre le groupe Saudi Aramco et différents fournisseurs britanniques pour tirer le meilleur parti de ce soutien.
Officieusement : un moyen d’inciter à choisir sa place financière ?
Le timing de cette proposition n’a pas manqué de faire réagir le marché du pétrole. Cependant, le gouvernement a voulu bien appuyer le fait que cette aide n’avait seulement pour but que de soutenir les exportations du pays et non pas inciter l’entreprise saoudienne de choisir la Bourse de Londres pour son introduction en Bourse prévue au second semestre 2018.
Cela serait pourtant fort probable et logique puisque la place financière londonienne a d’ores et déjà préparé le terrain pour convaincre Ryad de la choisir, notamment en leur proposant directement d’assouplir certaines règles régissant les entrées en Bourse. De plus, dans cette optique, la Première ministre Theresa May s’était rendue dans le Royaume au mois d’Avril dernier avec le directeur général du London Stock Exchange (Xavier Rolet) pour plaider leur cause.
Réussir à convaincre Saudi Aramco de choisir Londres pour son introduction internationale en Bourse serait évidemment une victoire très importante pour le Royaume-Uni et son centre financier mondial qui risquerait de pâtir des conséquences du Brexit.
