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Actualités du fioul
Loi travail : la CGT pétrole menace de faire grève
Publié le 16/10/2017 15h11
Ce Lundi, la section Pétrole de la CGT réclamait l’ouverture d’une négociation immédiate avec le gouvernement, les syndicats de la branche et le patronat. En effet, les ordonnances visant à modifier le Code du Travail viennent directement fragiliser le socle de garanties de la convention collective de l’industrie pétrolière. Le syndicat exige la présence du ministère du travail et des employeurs, sans quoi elle entamera une grève reconductible à compter du lundi 23 Octobre.
Les acquis des travailleurs menacés
Le communiqué de la FNIC-CGT nous expliquait que les « ordonnances Macron » ont pour fonction, entre autres, de remettre en cause les garanties larges que sont les conventions collectives. La convention collective pétrole, elle-même socle des accords de groupe et d’entreprise, est touchée comme les autres. Le secrétaire général de la FNIC-CGT, Emmanuel Lépine, a affirmé que le secteur était prêt à entreprendre non seulement des blocages de raffineries mais également l’arrêt de toutes les installations.
Pour lui, grâce à une modification des règles, les ordonnances visent à créer un dumping social et remettent en cause la convention collective du secteur pétrolier de haut niveau en autorisant purement et simplement les entreprises à ne pas respecter plusieurs de ses dispositions.
Ces ordonnances, devant être ratifiées d’ici la fin de l’année par le Parlement, mettent directement en péril les garanties salariales comme le salaire minimum conventionnel, les primes d’ancienneté allant jusqu’à 20% du salaire de base ou encore les primes de quart allant jusqu’à 18% la nuit et 13% le jour.
Mais ce n’est pas tout. D’autres acquis se trouveraient alors sur la sellette comme le départ anticipé pouvant aller jusqu’à 4 ans, proportionnellement au nombre d’années effectuées en poste. Emmanuel Lépine estime qu’il suffirait d’un seul discours mettant en avant la compétitivité et la concurrence pour que débute un effet boule de neige au sein de toutes les entreprises du secteur.
Enfin, il rappelle un dernier point prioritaire, et non des moindres, à garantir : les prérogatives des CHSCT, renforcées par 3 accords de branche en 1995, 2003 et 2008 qui ont contribué à une baisse des accidents et des catastrophes dans l’industrie pétrolière qui emploie directement 30 000 personnes et environ 600 000 de manière indirecte selon l’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières).
