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Actualités du fioul
Libye : une crise politique bloque toute la production de pétrole
Publié le 30/08/2024 15h21
En début de semaine, une crise politique majeure a éclaté en Libye suite à l’éviction soudaine du gouverneur de la Banque centrale (BCL). L’Est du pays, qui abrite 90% de la production de brut, a décidé de protester en bloquant totalement les flux pétroliers. Mardi, la Mission d’appui de l’ONU en Libye ainsi que les États-Unis ont demandé aux différentes parties de se réunir en urgence afin de résoudre cette crise et lever le blocage des installations.
Un pays divisé
La Libye est soumise au chaos depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011. En effet, le pays est partagé en deux avec à l’Ouest le gouvernement d’union nationale (GUN) reconnu par l’ONU et dirigé par le 1er ministre Abdelhamid Dbeibah depuis la capitale Tripoli et de l’autre, à l’Est, un gouvernement alternatif soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.
Lundi, l’Est a réagi à la révocation du gouverneur de la Banque centrale, responsable notamment de la gestion des recettes issues du pétrole et du budget de l’État qui est réparti entre les deux régions. Afin de marquer leur désaccord et en guise de représailles, ils ont complètement mis à l’arrêt toute la production et les exportations de brut qui a lieu sur leur territoire.
Risque d’effondrement financier et économique
La mission de l’ONU sur place a appelé à résoudre cette crise au plus vite sous peine de risquer un effondrement financier et économique dans le pays. Que ce soit le remplacement du gouverneur de la BCL ou le blocage des infrastructures pétrolières, elle souligne le caractère unilatéral de ces décisions qui doit cesser pour trouver un terrain d’entente.
Le gouverneur qui était en fonction depuis 2012 a été accusé par l’Ouest d’être trop favorable à l’Est dans sa gestion du budget. L’ONU a, par ailleurs, interpellé sur la sécurité des salariés de la BCL suite à des informations préoccupantes par l’ambassade américaine faisant état d’arrestations arbitraires et d’intimidations à leur encontre.
