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Actualités du fioul
Les signaux contradictoires envoyés par l'OPEP+ divisent le marché
Publié le 26/05/2023 14h46
Après un début de semaine orienté à la hausse, les cours du brut ont brusquement chuté jeudi suite aux propos du vice-Premier ministre russe en charge du dossier de l’Energie, Alexander Novak. Celui-ci aurait jugé comme peu probable une nouvelle baisse des extractions par l’OPEP+, dont il fait partie, lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 4 juin. Cette déclaration entre en pleine contradiction avec celle de son homologue saoudien quelques jours plus tôt lors d’un forum à Doha, une des raisons pour lesquelles le prix du pétrole avait progressé.
Objectif : équilibre du marché
A l’occasion d’une interview donnée à un journal russe, le vice-Premier ministre aurait déclaré ne pas penser qu’il y aura de nouveaux changements dans les quotas de production de l’OPEP+ prochainement car des décisions ont déjà été prises il y a 1 mois par certains pays. Pour rappel, début avril, 8 membres producteurs avaient d’eux-mêmes pris la décision d’amputer leurs extractions d’1.16 million de barils par jour pour soutenir le marché.
Par ailleurs, il aurait ajouté que la mission du groupe n’était pas de gonfler les prix mais d’équilibrer le marché pour préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs. Les observateurs se posent justement la question depuis un certain temps de savoir ce que s’apprête à faire l’OPEP+ après l’impact négligeable des annonces d’avril.
Dissensions au sein de l’OPEP+ ?
Les mots du responsable russe ont surpris puisqu’ils se sont placés en contradiction avec ceux du ministre saoudien de l’Energie Abdelaziz ben Salmane ce mardi. Pendant un forum qui a eu lieu dans la capitale du Qatar, il avait mis en garde les spéculateurs qui se positionnaient sur une baisse du prix du baril, laissant entrevoir une probable nouvelle baisse de production lors de la prochaine réunion.
Cette nouvelle avait dans un premier temps soutenu les cours en début de semaine mais le marché pense aujourd’hui que l’Arabie Saoudite a seulement voulu bluffer. Cela soulève cependant la question de ses relations avec la Russie, elle qui n’a pas hésité à la soutenir malgré la guerre en Ukraine en continuant à importer des millions de barils chaque mois. La question est d’autant plus légitime que le Royaume est depuis devenu le 1er fournisseur de l’Europe à la place de la Russie.
