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Actualités du fioul
Publié le 10/12/2018 15h49
Jeudi et vendredi dernier se tenait à Vienne la réunion de l’OPEP (l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) et de ses partenaires menés par la Russie. A eux seuls, ces 24 pays comptabilisent un peu plus de la moitié de la production de pétrole mondiale. Ils se réunissent 1 fois par mois pour discuter de l’état du marché et des mesures à prendre pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. Il y a quelques jours, le sujet était concentré sur la chute vertigineuse du baril d’or noir au mois de Novembre (la plus forte en 10 ans). Afin de le faire revenir à un niveau « normal », les pays membres ont décidé de réduire leurs extractions dès le 1er Janvier 2019.
Les bruits de couloir couraient depuis un moment déjà à propos de cette baisse de production. La grande question était de savoir de quelle ampleur elle serait. Au terme de 2 jours de négociations, les membres de l’OPEP et leurs partenaires se sont accordés sur le chiffre d’1,2 million de barils par jour en moins pour les 6 premiers mois de l’année 2019 afin de rééquilibrer la balance et enrayer la chute des cours. Cet objectif sera réparti à hauteur de 800 000 barils pour les 14 membres du cartel et 400 000 pour les 10 partenaires.
Les pourparlers n’ont pas été simples, chaque producteur essayant de diminuer le moins possible ses extractions au détriment de ses voisins. La Russie par exemple a évoqué un temps hivernal rigoureux qui l’empêchait de réduire son offre. L’Arabie Saoudite, quant à elle, doit faire face à la pression des Etats-Unis pour maintenir un baril à bas prix alors que le royaume est en plein cœur d’une affaire de meurtre au sein de laquelle elle a le soutien de Washington.
Très rapidement, dans la journée de Vendredi, le prix du baril de Brent augmentait de 2,64 dollars à 62,70 dollars suite à cette annonce. Il est cependant redescendu depuis, même s’il reste supérieur à ce qu’il était avant la réunion. L’équilibre entre l’offre et la demande est assez compliqué à atteindre puis à maintenir, l’OPEP a donc convié à nouveau tous les participants dès Avril pour faire un point sur l’effet de ces nouvelles baisses.
Selon les analystes, il est difficile de prédire si le cartel de l’OPEP et ses partenaires qui contrôlent un peu plus de la moitié de l’offre, réussiront à modifier l’évolution des cours mais une telle baisse de la production va resserrer l’équilibre du marché pétrolier à partir du 3ème trimestre de 2019. Du côté des consommateurs de fioul domestique, le prix risque malheureusement de grimper en même temps que celui du pétrole.
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