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Les pays du Golfe craignent pour leurs sites pétroliers

Publié le 11/10/2024 15h24

La tension est à son comble au Moyen-Orient depuis l’attaque par missiles de l’Iran sur le territoire israélien. L’État hébreu a promis d’y apporter une réponse « mortelle et précise » avec potentiellement les installations pétrolières iraniennes en ligne de mire. En tant que producteurs importants de brut, les pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite ou les Émirats Arabes Unis ont peur des répercussions d’une escalade du conflit sur leurs propres structures.

Le jeu diplomatique

Les diplomates ont fort à faire en ce moment. En effet, l’Iran a prévenu ses voisins du Golfe que si l’un d’entre eux était impliqué directement ou indirectement dans une attaque israélienne, il y aurait des représailles contre leurs infrastructures. De ce fait, s’ils permettent à Israël de traverser leur espace aérien sans heurt, ce sera vu par l’Iran comme un acte de guerre. Ils ne veulent donc pas être pris entre le marteau et l’enclume.

Afin d’empêcher que cette éventualité ne se produise, les États du Golfe usent de leurs relations diplomatiques auprès de Washington pour raisonner Israël et éviter une escalade fatale du conflit dans toute la région. Tous ces pays producteurs ont davantage intérêt à ce que le prix du baril reste stable plutôt qu’il ne flambe à des niveaux incontrôlés et impactent négativement l’économie mondiale (sans compter l’intégrité de leurs installations bien sûr).

L’impact majeur du brut

Le Golfe persique est une zone cruciale pour l’équilibre du marché pétrolier. Une attaque sur ses installations, en particulier en Arabie Saoudite ou aux Émirats Arabes Unis, perturberait dangereusement l’approvisionnement mondial. En 2019, les attaques contre la compagnie d’État saoudienne Aramco avaient diminué l’offre mondiale de 5%. Elles sont d’autant plus vulnérables qu’elles sont relativement proches de l’Iran et que leurs relations sont loin d’avoir toujours été au beau fixe.