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Actualités du fioul
Les occidentaux envisagent d'interdire le pétrole russe
Publié le 07/03/2022 15h13
Tandis que la guerre en Ukraine se poursuit, les Etats-Unis et l’Union européenne discutent très activement de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe. En effet, jusqu’à présent les salves successives de sanctions économiques n’ont pas réussi à arrêter le Kremlin. Est-ce que cette nouvelle mesure est la solution ? Quel impact aurait-elle à la fois sur la Russie et ses principaux clients comme l’UE ?
Une question complexe…
C’est sur la chaîne CNN qu’Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, a déclaré qu’américains et européens envisageaient une action coordonnée pour interdire le pétrole russe tout en s’assurant d’avoir un stock suffisant sur le marché mondial. Pour le moment, les sanctions ne visent pas le secteur de l’énergie de peur de déstabiliser davantage les cours.
Aux Etats-Unis, démocrates et républicains poussent l’administration Biden à agir mais la décision est difficile. De son côté, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen temporise en rappelant les objectifs de rendre impossible pour Vladimir Poutine de financer ses guerres et de se débarrasser de la dépendance aux énergies russes, sans toutefois mentionner l’interdiction de leur importation.
… en particulier pour l’Europe
Bien qu’elle soit plébiscitée par la majorité des observateurs, la décision de couper le robinet russe est plus compliquée à prendre du côté européen qu’américain. En effet, la Russie fournit actuellement 40% des hydrocarbures en Europe contre seulement 8% aux Etats-Unis.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a d’ailleurs réagi à l’achat de pétrole russe par le géant britannique Shell en appelant à arrêter tout de suite. Il a déclaré qu’aujourd’hui le pétrole et le gaz russes ont l’odeur du sang ukrainien et il a encouragé toutes les entreprises occidentales à se retirer de Russie pour raisons humanitaires.
Si cette décision était finalement prise, les cours du pétrole – actuellement au plus haut depuis 2008 – pourraient toucher des sommets jusque-là jamais atteints.
