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Actualités du fioul
Les grandes banques financent encore massivement le pétrole
Publié le 13/05/2024 14h48
Malgré la recrudescence du discours sur le changement climatique et les énergies renouvelables, les plus grandes banques du monde continuent à soutenir très fortement le développement de l’industrie pétro-gazière. En 2023, elles ont prêté ou arrangé environ 650 milliards d’euros à des groupes dans les énergies fossiles. Cependant, ce montant est en baisse par rapport à l’année précédente, en particulier en ce qui concerne les banques françaises.
Les ONG tirent la sonnette d’alarme
Un consortium d’ONG vient de publier la dernière édition du rapport « Banking on Climate Chaos » dans lequel elles analysent les investissements d’une soixantaine de banques internationales. Lucie Pinson, fondatrice de Reclaim Finance, appelle ces banques à arrêter immédiatement leur financement de l’expansion pétro-gazière et de plutôt privilégier les énergies soutenables pour la production d’électricité.
La somme vertigineuse de presque 6900 milliards de dollars de prêts, d’obligations ou d’actions ont été distribués depuis l’accord de Paris sur le climat en 2015 qui cherche à limiter le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle (1850-1900). En 2023, les banques analysées ont mis sur la table 705,8 milliards de dollars, ce qui représente néanmoins une baisse de 9,5% par rapport à 2022.
La France, bonne élève ?
La tête du classement est occupée par l’américain JPMorgan avec 41 milliards (+5,4%), suivi de deux japonais Mizuho et MUFG. L’étude faisait également ressortir un désengagement plus fort de la part des banques françaises depuis maintenant 2020. Pour l’année dernière, les 6 établissements que sont BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE puis dans une bien moindre mesure Crédit Mutuel et La Banque postale, ont totalisé 40 milliards de dollars, soit 10 milliards de moins qu’en 2022 et 5,6% du total.
Dans son Rapport climat 2024, BNP Paribas a d’ailleurs précisé un objectif de réduction de 70% de ses émissions financées pour les secteurs pétrole et gaz d’ici 2030 par rapport à 2022.
