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Actualités du fioul
Les grandes banques continuent de financer le pétrole malgré l'alerte de l'AIE
Publié le 18/02/2022 15h49
L’association d’investissement responsable ShareAction a publié cette semaine un rapport dans lequel elle met en lumière le fait que les banques européennes continuent de prêter des milliards aux acteurs du monde du pétrole et du gaz. Plus tôt dans l’année, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait pourtant prévenu que pour atteindre les objectifs sur le climat, il fallait impérativement arrêter de construire de nouvelles installations et lever le pied sur les extractions afin de ralentir le réchauffement climatique mondial.
2021 : 50 milliards injectés dans le pétrole et le gaz
Selon le rapport, durant l’année 2021 ce ne sont pas moins de 48.7 milliards d’euros qui ont été distribués par 25 des plus grandes banques de la région européenne à des entreprises du secteur de l’énergie qui prévoient d’augmenter leur production de pétrole et de gaz. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux 94 milliards de 2020 et aux 74 milliards de 2019, cela reste supérieur aux 43 de 2018 et 44 de 2017.
Et surtout, ces financements ont été distribués malgré les engagements pris par ces mêmes banques quant au décarbonnement de leurs portefeuilles de prêts. A ce titre, HSBC, Barclays et BNP Paribas font partie des plus gros fournisseurs. C’est au mois de mai dernier que l’AIE avait lancé un appel mondial à arrêter les investissements dans de nouveaux gisements pour espérer limiter à 1.5°C le réchauffement planétaire comme prévu par l’accord de Paris sur le climat de 2015.
Faire pression grâce aux actionnaires et investisseurs
L’association ShareAction a par ailleurs appelé les investisseurs à mettre la pression sur les banques en exigeant qu’elles déploient des politiques visant à limiter le financement de l’exploration pétrolière et gazière. Elle conseille également de soutenir les actionnaires qui proposent des résolutions liées au climat lors des assemblées générales annuelles.
Cette stratégie semble fonctionner puisqu’en 2021, ces actionnaires avaient joué un rôle important dans la décision des banques à renforcer ou adopter davantage de restrictions par rapport au financement du charbon. Il faut désormais poursuivre dans la même veine avec le pétrole et le gaz précisait un responsable de ShareAction.
