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Actualités du fioul
Les conséquences de la loi interdisant l'exploitation des hydrocarbures
Publié le 01/09/2017 15h06
Mercredi prochain (le 6 Septembre), Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire, présentera au conseil des ministres une loi ayant pour but d’interdire l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures en France. L’objectif d’ici 2040 est de sortir complètement le pays de la production de pétrole et de gaz. Bien que séduisante sur le papier, cette loi sera-t-elle réellement efficace et ne créera-t-elle pas, au contraire, plus de problèmes qu’elle essaie d’en éliminer ? C’est ce que nous essayons d’analyser aujourd’hui à travers cet article.
Une loi « dangereuse et contre-productive »
La réaction de Francis Duseux, président de l’UFIP (Union Française des Industries Pétrolières), a été claire à ce sujet. La loi imaginée par Mr Hulot est dangereuse et va amorcer la fin d’un secteur industriel qui fonctionne bien en France tout en favorisant les importations de produits pétroliers étrangers. En effet, ce n’est pas parce que l’exploitation des hydrocarbures deviendra subitement interdite que les besoins de la population disparaitront eux aussi du jour au lendemain. Le résultat ? Pour pallier à ce manque, la France devra alors importer d’autant plus, créant ainsi une augmentation des émissions de gaz à effet de serre dû au transport. Pas sûr donc que ce soit mieux pour l’environnement d’après Mr Duseux.
Cette loi aura par ailleurs un autre effet assez désagréable pour une partie de la population. Alors que la France souffre déjà d’un chômage de masse record, environ 1500 emplois risquent de disparaitre suite à cette proposition si elle est votée.
L’économie locale menacée
Mais ce n’est pas tout. Aujourd’hui, 815 000 tonnes de pétrole sont produites en France chaque année, créant ainsi des retombées financières fantastiques pour les collectivités locales situées dans les bassins parisien et aquitain. Le maire d’Andrezel en Seine-et-Marne admet que cette activité dans la région se passe très bien, fait travailler pas mal de monde et assure des recettes fort utiles pour sa commune et celles environnantes.
De plus, cette interdiction envoie une image potentiellement négative de la France aux investisseurs étrangers déjà présents ou souhaitant s’y installer. Le plus gros producteur en France actuellement est le groupe canadien Vermilion avec une production de 12 600 barils par jour qu’il envoie à la raffinerie Total de Grandpuits dans le but d’être transformé en carburant automobile, kérosène pour avions, lubrifiants ou encore en produits pour pharmacie et cosmétiques.
La société canadienne, présente en France depuis 20 ans, juge ce projet inacceptable. Son directeur des relations publiques en France amène le fait qu’en tant qu’investisseurs depuis 1997, il est inacceptable qu’un gouvernement, du jour au lendemain, dise « désolé votre activité va s’arrêter, les concessions ne seront pas renouvelées ». Il continue en expliquant que cela prend énormément de temps et d’argent d’explorer, de découvrir, d’investir et d’amortir de telles exploitations.
De son côté, Nicolas Hulot, estime qu’il faut montrer l’exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique et qu’au préalable, il s’agit de renoncer à exploiter les trois quarts des réserves d’énergie fossiles qu’on a sous nos pieds.
