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Actualités du fioul
Les Etats-Unis jouent cavalier seul et suscitent l'incompréhension
Publié le 13/05/2022 15h15
Lors du mois de mars, les Etats-Unis avaient décidé de puiser de manière historique dans ses réserves d’urgence de pétrole sans en informer les autres pays membres de l’Agence Internationale de l’Energie comme ils l’auraient dû. Ces derniers craignent que le président Biden agisse uniquement à des fins politiques internes plutôt que dans l’intérêt de l’approvisionnement mondial. Les relations avec l’AIE se tendent.
Action unilatérale de Washington
L’AIE représente en quelque sorte le chien de garde mondial de l’énergie en veillant à la libération internationale des réserves d’urgence. Le fait que les Etats-Unis aient pris la décision d’agir seul ne plait pas trop à l’organisation car cela remet en cause son autorité et sa pertinence. Pour rappel, elle compte 31 pays et a vu le jour suite au choc pétrolier de 1973 pour assurer l’approvisionnement continu en énergie en cas d’embargo, de guerre ou encore de tempête dévastatrice.
Les membres du groupe commencent à se demander s’il ne s’agit pas d’une tentative de Joe Biden de venir à bout de la forte inflation qui touche les américains et non d’une réponse à la rupture d’approvisionnement dans le monde. L’annonce qu’il a fait a donc surpris tout le monde et embarrassé l’AIE qui œuvre pour coopérer de manière unie. Plusieurs autres pays en ont donc fait de même peu après.
Réaction dans la précipitation
C’est le 31 mars que les Etats-Unis ont déclaré qu’ils allaient libérer 180 millions de barils de leurs réserves à raison d’1 million par jour. Au-delà du caractère exceptionnel d’une telle décision prise sans en informer l’AIE ou les autres membres, c’est également le volume record – plus de 3 fois supérieur à tous les précédents prélèvements – qui a surpris tout le monde.
Dès le lendemain, tous les pays se sont réunis pour discuter d’une libération coordonnée. S’en est suivi une semaine de réunions bilatérales avec les membres pour rassembler leurs contributions au fond commun. Ce n’est pas la 1ère fois que les Etats-Unis agissent ainsi. En novembre, ils avaient déjà puisé 50 millions de barils sans préavis.
