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Actualités du fioul
Le virus mortel chinois fait plonger les cours du pétrole
Publié le 27/01/2020 15h13
Depuis la semaine dernière et l’apparition d’un virus mystérieux ayant déjà provoqué un certain nombre de décès en Chine, le cours du baril de Brent a plongé de presque 10% pour atteindre un plus bas depuis le mois d’octobre dernier. Le prix du pétrole continuait aujourd’hui à chuter à un rythme impressionnant tant qu’aucune solution n’est trouvée pour mettre fin à cette crise sanitaire et sa propagation.
Le président Xi Jinping : « La situation est grave »
Plus tôt dans la journée, vers 10h40, le baril de Brent de la mer du nord (la référence en Europe) valait 58.74 dollars, soit une chute de 3.21% par rapport à la clôture vendredi soir. Selon les derniers rapports des autorités locales, 80 personnes sont déjà mortes en Chine et plus de 6000 cas suspects ont été dénombrés dont au moins 2 en France.
Face à l’urgence et l’importance de la situation, des mesures drastiques ont été mises en place pour freiner la contagion à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du pays. C’est pourquoi environ 56 millions d’habitants sont actuellement placés en quarantaine dans la province du Hubei. Des festivités pour le Nouvel An lunaire ont été annulées. Par ailleurs, tous les trains et avions sont interdits au départ de Wuhan et les autoroutes ont été bloquées.
Un ralentissement de l’économie et de la demande
Outre le bilan humain, le marché du pétrole craint un ralentissement de la croissance chinoise, notamment de son secteur du tourisme qui est un facteur clé de la demande en pétrole. Les restrictions de déplacements freinent la consommation de carburant et impactent l’activité économique du pays.
A ce titre, la demande mondiale pourrait baisser de 150 000 barils par jour au cours des 2 prochains mois. Il est estimé que les premières restrictions imposées depuis jeudi devraient coûter entre 50 000 et 70 000 barils par jour en termes de demande locale. Par ailleurs, si un ralentissement économique important devait s’ensuivre, l’impact global pourrait dépasser les 700 000 barils par jour. A l’époque de l’épidémie du Sras en 2003, la demande en brut avait chuté de 300 000 barils.
