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Actualités du fioul
Le prix du pétrole fait sa plus forte baisse de 2019
Publié le 24/05/2019 15h27
Ce jeudi, le cours du baril de pétrole brut a connu sa chute la plus importante de l’année. Le Brent de la mer du Nord, référence en Europe, a perdu 4% au cours de la journée tandis que le WTI américain baissait pour sa part de 5%, du jamais vu depuis le mois de décembre 2018. L’explication tient dans la conjonction de plusieurs indicateurs baissiers comme par exemple la hausse surprise du volume des stocks aux Etats-Unis annoncée la veille ou encore une croissance économique mondiale en berne. L’actualité qui a cependant le plus influencée le marché est le regain de tensions dans la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine avec pour dernier évènement en date, le boycott international du géant chinois Huawei.
Le dossier Etats-Unis vs Chine s’alourdit
Cela fait bien longtemps maintenant que les deux puissances s’affrontent sur le terrain commercial principalement à grands coups de taxes douanières punitives. Ces derniers jours, les Etats-Unis semblent s’en prendre au géant des télécoms chinois, Huawei, mais le contentieux ne date pas d’hier. En effet, des informations de presse qui remontent à décembre dernier indiquaient que l’administration Trump souhaitait déjà interdire aux entreprises américaines d’acheter auprès du groupe chinois.
En janvier de cette année, la justice américaine a même ouvert une enquête pour des soupçons de vols de technologie par le géant des télécoms. Plus récemment, la semaine dernière, Washington lui a infligé de lourdes restrictions internationalement. Le patron de Huawei a tout de suite réagi en indiquant que les Etats-Unis sous-estimaient son entreprise en essayant de contrecarrer ses ambitions. Le gouvernement chinois a même été jusqu’à adresser une « protestation solennelle » par rapport au traitement de son fleuron national, n°2 mondial des smartphones, placé sur liste noire.
L’économie mondiale en pleine stagnation
Le pétrole brut, à l’instar des autres matières premières, est considéré comme valeur à risque dépendante de l’état de l’économie mondiale. C’est pourquoi quand celle-ci ne se porte pas bien (comme c’est le cas en ce moment) les cours ont tendance à en pâtir également. Non seulement les investisseurs craignent les tensions qui existent entre les deux superpuissances chinoise et américaine, mais les récents indicateurs économiques internationaux ne sont pas non plus pour les rassurer.
En effet, les derniers PMI (« Purchasing Managers Index »), un indicateur de l’activité manufacturière très suivie par les marchés, qui ont récemment été publiés au Japon, en Europe et aux Etats-Unis ont largement déçu. Par ailleurs, la croissance de l'activité privée dans la zone euro a légèrement progressé en mai, mais est restée "morose", selon les premières estimations.
