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Le prix du fioul s'envole suite aux déclarations de Trump

Publié le 11/05/2018 15h28

Le cours du pétrole a progressé de plus de 2 dollars et le prix du fioul de presque 20 euros depuis mardi. En effet, c’est en début de semaine que le président américain a annoncé publiquement sortir son pays de l’accord sur le nucléaire iranien. Depuis lors, la situation déjà extrêmement explosive au Moyen-Orient n’a fait que s’empirer entre l’Iran et ses voisins, particulièrement Israël avec lequel des tirs de missiles et des raids aériens ont eu lieu. Tous ces conflits ont évidemment une incidence sur les extractions de pétrole iraniennes dans un marché déjà très sensible à l’offre.

1^er acte : les Etats-Unis s’attaquent à l’Iran

L’or noir a littéralement décollé au début de la semaine quand Donald Trump a déclaré procéder au retrait pur et simple des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne en juillet 2015 par son prédécesseur Barack Obama. Cet accord impliquant 7 grandes puissances a pour but de limiter le programme nucléaire de l’Iran (en particulier sur le développement d’une arme nucléaire) en échange de la levée d’une partie des sanctions internationales qui pesaient sur le pays.

Le président américain ne s’est pas contenté d’en rester là. Il a également annoncé des sanctions supplémentaires encore plus sévères que celles qui avaient été levées. Par ailleurs, il a menacé directement toutes les entreprises étrangères de choisir rapidement entre faire des affaires soit avec l’Iran, soit avec les Etats-Unis.

2^ème acte : le conflit israélo-iranien

Le conflit entre Israël et l’Iran qui s’en suivit dans la région de la Syrie n’a fait qu’exacerber les tensions et a contribué à la hausse massive des cours du brut (puis du fioul). Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces israéliennes ont mené plusieurs dizaines de raids aériens meurtriers sur des cibles iraniennes en Syrie en représailles à des tirs de roquettes portées par l’Iran contre la partie du plateau du Golan qu’elle contrôlait. Dans la journée de vendredi, l’Iran accusait Israël d’inventer des prétextes pour frapper en Syrie.

Si l’on ajoute à cette situation la chute de la production vénézuélienne ainsi que le déclin des exportations iraniennes, le baril de pétrole pourrait bien continuer son ascension si les pays membres de l’OPEP décident de ne pas augmenter leurs extractions pour compenser le manque. Cependant, l’Arabie Saoudite a déjà déclaré qu’elle prendrait toutes les mesures pour empêcher les pénuries d’approvisionnement. En tant que 1^er exportateur mondial, le royaume en a clairement les moyens.