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Actualités du fioul
Le pétrole sous la barre des 70 dollars pour la 1ère fois en 7 mois
Publié le 09/11/2018 15h37
Ce matin, le prix du baril de pétrole Brent (la référence pour l’Europe) a chuté sous la barre des 70 dollars pour la première fois depuis le mois d’Avril. Les tensions sur l’offre mondiale qui ont lieu depuis plusieurs semaines voir plusieurs mois maintenant, commencent à s’estomper depuis la mise en œuvre des sanctions américaines envers l’Iran en début de semaine. La raison de l’augmentation du prix de l’or noir (et par extension celui du fioul) à des niveaux record au mois d’Octobre est également celle de sa chute vertigineuse au jour d’aujourd’hui.
Les Etats-Unis ne font plus peur
Au début du mois d’Octobre, le prix du baril de brut avait atteint son plus haut en 4 ans et demi à 86.74 dollars. Le marché redoutait alors la suite des sanctions américaines contre l’Iran, et cette fois-ci sur son industrie pétrolière plus particulièrement. L’équilibre précaire de l’offre et de la demande était alors à son paroxysme et tous craignaient une pénurie pour l’hiver si les Etats-Unis mettaient réellement leur plan à exécution, à savoir : faire chuter les exportations de pétrole iraniennes au niveau zéro.
Au fil des dernières semaines cependant, des rumeurs sont venues tempérer la situation et inverser la vapeur au niveau des cours. Sans parler des prévisions d’une chute de la croissance de la demande en 2018/2019 et la surproduction de la Russie ainsi que de l’Arabie Saoudite. Ces rumeurs concernant des exemptions pour certains pays importateurs de brut iranien se sont avérées exactes et ont permis au prix du pétrole de continuer à chuter. Hier matin à 09h, le Brent était encore à 73.09 dollars le baril tandis que ce matin vers 10h45, il atteignait son plus bas depuis le mois d’Avril : 69.13 dollars.
Les pays qui sont temporairement autorisés à continuer d’acheter leur pétrole en Iran sont : la Chine, la Corée du Sud, le Japon, l’Inde, la Turquie, l’Italie, Taïwan et la Grèce. Cela permettra à l’Iran de toujours exporter une partie de ses extractions et ainsi diminuer l’effet des sanctions sur l’offre qui était attendu bien plus négativement.
La situation pourrait s’inverser à cause de l’OPEP
L’OPEP, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, ainsi que ses partenaires comptant la Russie, avaient pris la décision au mois de Juin dernier d’assouplir un peu leur accord de limitation de la production en permettant à l’Arabie Saoudite et à la Russie de rehausser le niveau de leurs extractions afin de répondre au manque de l’Iran. L’ampleur de l’impact étant moindre que ce que l’on attendait, les réserves de brut mondiales se sont mises à grimper inlassablement ces dernières semaines indiquant que l’offre dépassait désormais largement la demande.
Face à la baisse des prix du baril, l’organisation aurait déjà l’intention de réagir en abaissant leurs volumes d’extractions pour 2019. Cette possibilité sera en tout cas mise sur la table lors de la prochaine réunion d’une partie des ministres des pays concernés qui aura lieu à Abou Dhabi ce dimanche.
