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Actualités du fioul
Le pétrole flambe suite à un drone américain abattu par l'Iran
Publié le 21/06/2019 15h33
Ce jeudi, le prix du baril de pétrole a approché sa plus forte hausse de l’année sur une seule séance en finissant la journée à +4.3% après être monté jusqu’à +4.8%. Cette escalade tire de nouveau sa source dans le conflit qui oppose l’Iran et les Etats-Unis ainsi que leurs alliés dans le Golfe. Après des cargos pétroliers mystérieusement sabotés et attaqués ces dernières semaines près du détroit d’Ormuz, la tension se fait de plus en plus ressentir. Désormais, c’est un drone de surveillance de l’armée américaine qui s’est fait abattre dans le ciel iranien dans une zone stratégique pour le marché mondial de l’or noir.
L’étincelle de trop qui mettra le feu aux poudres ?
En début de journée hier, le cours du pétrole avait déjà entamé sa hausse mais c’est réellement après le tweet du président Trump qu’il s’est envolé. Très succinct, il y indiquait simplement que « l’Iran avait fait une énorme erreur ». Aussitôt le baril grimpait pour atteindre quelques heures plus tard les 64.45 dollars. Les Etats-Unis ont par la suite confirmé que les forces iraniennes avaient abattu un drone de l’US Navy qui se trouvait, selon eux, dans l’espace aérien international. De son côté, l’Iran affirme qu’il se situait bien dans son espace aérien.
Donald Trump a demeuré plutôt évasif quant à la suite qui sera donné à cet incident mais dans tous les cas, la série qui a lieu depuis maintenant un petit moment dans cette région du globe inquiète fortement et fait craindre qu’à la moindre étincelle supplémentaire, la situation ne bascule totalement. Vendredi, l’Iran a averti qu’il défendrait son territoire contre toute attaque des Etats-Unis après que le New York Times ait publié que Trump avait initialement approuvé des frappes avant de faire machine arrière.
L’impact sur l’offre, la demande et les prix
Bien que les cours aient beaucoup fluctué ces derniers temps à cause de tous ces évènements, la balance de l’offre et de la demande ne s’en est pas forcément retrouvée chamboulée. En effet, les sanctions américaines envers l’Iran ont déjà fortement réduit ses exportations. Cependant, la montée des tensions remet en question la sécurité dans le détroit d’Ormuz où circule presque 30% du pétrole mondial et la quasi-totalité des exportations saoudiennes. Si l’on ajoute à ce fait, les membres de l’OPEP ainsi que leurs partenaires qui continuent d’abaisser leur production respective, il est probable que les prix du pétrole (et par extension ceux du fioul) ne remontent pour le second semestre de l’année.
