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Actualités du fioul
Le pétrole dégringole : l'OPEP n'a pas de plan de secours
Publié le 13/09/2019 16h08
Les membres et partenaires de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) se sont réunis ce jeudi à Abou Dhabi comme ils ont l’habitude de le faire chaque mois pour discuter du suivi de leur accord de réduction de la production. Ils en ont cette fois-ci profité pour faire le point sur l’importante baisse du prix du baril par rapport à l’année dernière et ce qu’ils comptaient éventuellement faire pour inverser la tendance. Une chose est sûre : les investisseurs et le marché ont été déçus de ce qu’il en est ressorti.
Des mesures insuffisantes
En tant que chef de file, l’Arabie Saoudite a commencé par annoncer qu’elle avait bien respecté les quotas de réduction prévus par l’accord pris en Décembre 2018. Son ministre de l’Energie a même déclaré que le royaume continuera de diminuer sa production plus que ne le prévoit cet accord tout en appelant chaque pays à respecter ses engagements. Il a notamment pointé du doigt certains Etats en retard comme l’Irak et le Nigéria.
De son côté, le ministre irakien assure que son pays a la ferme intention de respecter au plus vite son quota totalement. Il a d’ailleurs annoncé que ses exportations de Septembre seraient nettement inférieures à celles d’Août et qu’elles le seraient davantage encore en Octobre. Malgré tout, le cours du pétrole continue de baisser à cause des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que plus récemment un possible apaisement avec l’Iran.
Le marché n’y croit plus
Les acteurs du marché pétrolier ne semblent cependant plus trop croire en l’efficacité de cet accord de l’OPEP pour faire remonter les prix, malgré les paroles qui se veulent rassurantes de la part du ministre russe Alexandre Novak indiquant qu’ils avaient déjà réussi dans le passé à s’adapter et à réagir aux conditions changeantes du marché.
Prévues pour durer jusqu’au mois de Mars 2020, ces réductions n’ont toutefois pas encore réussi à faire repasser le baril au-dessus des 70 dollars, ce qui provoque le scepticisme des analystes quant aux effets de cette stratégie. Certains précisent même que l’OPEP peut éventuellement contrôler la production mais pas la demande mondiale qui est particulièrement morose.
