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Actualités du fioul
Le pétrole décroche en attendant une réponse de la Russie
Publié le 06/03/2020 15h06
Le cours du pétrole brut chutait de plus de 5% ce vendredi matin, atteignant des niveaux plus rencontrés depuis le mois de juillet 2017. Vers 11h00, il s’était bien enfoncé sous la barre des 50 dollars à 47.02 dollars. Alors que l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) ainsi que ses partenaires sont en train de se rencontrer à Vienne pour tenter de rétablir les prix, l’absence de soutien de la part de son allié russe ne fait qu’empirer les choses.
La situation devient très urgente
Au cours de la journée de Jeudi, lors de la 1ère réunion, les 13 membres de l’OPEP se sont mis d’accord pour proposer à la Russie et aux 9 autres partenaires extérieurs du cartel une diminution supplémentaire de la production d’1.5 million de barils par jour jusqu’à la fin du mois de juin. L’objectif de cette mesure : empêcher le coronavirus de réduire à néant les efforts du groupe depuis 2017 pour « stabiliser » le marché dans un contexte où l’offre est excédentaire.
Il y a des années de ça, l’organisation a restreint sa production commune d’1.2 million de barils par jour. En décembre dernier, elle a augmenté ce quota de 500 000 barils. Malgré tout, vu la gravité de la situation actuelle provoquée par l’expansion du COVID-19, ces mesures ne semblent plus suffisantes. La Chine, 1er importateur de brut au monde, a vu son économie ralentir drastiquement depuis le début de l’année.
Tout repose sur la décision russe
Comme à son habitude, la Russie botte en touche pour le moment face à cette proposition. Elle est le 2ème pays producteur mondial derrière son rival les Etats-Unis qui bénéficient d’une production record depuis des années grâce à leur pétrole de schiste. Moscou craint par conséquent que tout baril retiré du marché avantagera son concurrent direct en lui laissant plus de parts de marché.
C’est pourquoi l’OPEP a tenté de la convaincre en indiquant que seul un tiers de l’ensemble des nouvelles coupes serait à la charge des partenaires extérieurs dont la Russie fait partie actuellement. Cependant, Jeudi soir, avant la réunion officielle, elle refusait toujours cette offre et souhaitait simplement prolonger l’accord actuel comme prévu.
