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Actualités du fioul
Le pétrole chute encore lourdement, au plus bas depuis début février
Publié le 31/05/2019 15h21
Sa chute n’est pas aussi impressionnante que celle qui s’est produite le 23 mai et qui lui avait fait perdre 4% de sa valeur sur la même séance, cependant la journée n’est pas terminée et le prix du pétrole Brent de la mer du Nord a déjà perdu plus de 2%. A l’heure actuelle, le cours de l’or noir n’a plus été aussi bas depuis le début du mois de février, soit plus de 3 mois et demi. En cause, de nouvelles tensions commerciales impliquant les Etats-Unis, cette fois-ci avec le Mexique, en plus de celles avec la Chine.
Le 1er mois en baisse de 2019
Une heure avant l’ouverture de la Bourse de Londres, le prix du baril était encore à près de 66 dollars, à 9h il n’était plus que de 64.75 dollars, le plus bas de la journée ayant été atteint vers 11h00 à 63.45 dollars. Le pétrole poursuit donc sa chute au point de faire de mai la 1ère baisse mensuelle de 2019 alors qu’il entamait le mois à 72 dollars. Les principales raisons de la chute du jour sont les nouveaux droits de douane américains sur les importations mexicaines ainsi que la hausse des stocks d’essence aux Etats-Unis.
Cible suivante : le Mexique
Le président Donald Trump semble inarrêtable : après s’être attaqué au Venezuela, à l’Iran et à la Chine, c’est désormais au tour du Mexique. Celui-ci vient d’annoncer la mise en place prochainement de tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance de son voisin mexicain. Il a par ailleurs ajouté que ces taxes allaient progressivement augmenter tant que le problème de l’immigration clandestine n’est pas résolu.
Non seulement ce genre de tensions commerciales ont tendance à faire chuter le cours du pétrole à cause des craintes d’un ralentissement de l’économie et donc une baisse de la demande d’or noir, mais il se trouve que les Etats-Unis se sont retrouvés de fait dépendants du pétrole mexicain qui devrait donc se retrouver taxé au même titre que les autres importations si aucune exemption n’est faite.
En effet, le volume de pétrole mexicain vers les Etats-Unis a atteint 660 000 barils par jour au mois de mai, soit 200 000 de plus qu’en mai 2018. Ce dernier est plus lourd que la production texane et les américains en ont besoin pour remplacer celui du Venezuela et de l’Iran désormais interdits pour le mélanger à du pétrole plus léger comme le pétrole de schiste afin de créer des produits raffinés.
