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Actualités du fioul
Le géant BP quitte l'Alaska après 60 ans de présence
Publié le 02/09/2019 15h23
La major pétrolière britannique BP a annoncé il y a quelques jours être sur le départ de l’Alaska après avoir revendu tous ses actifs à la compagnie américaine Hilcorp pour un montant total de 5.6 milliards de dollars. BP était présent dans cet état depuis 60 ans. Pourquoi a-t-il pris cette décision de partir ? Quelle est sa stratégie et que va-t-il faire maintenant ?
Objectif : désinvestissement massif
Selon les dires de Bob Dudley, patron de BP, cette vente répond à un grand plan de désinvestissement sur 2 ans avec pour objectif de rapporter à la firme environ 10 milliards de dollars. Dans le cas présent, toute son activité pétrolière et gazière en Alaska a été abandonnée : aussi bien les capacités de production que de transport par oléoduc. Cela permettra à BP d’assainir ses comptes et de profiter d’autres opportunités ailleurs.
Bien que l’opération n’ait pas encore eu l’approbation des autorités de régulation, l’américain Hilcorp est censé régler 4 milliards tout de suite et les 1.6 milliard restants dans le futur. Par ailleurs, l’avenir des quelques 1600 salariés du groupe est encore incertain même si le britannique a promis de rapidement faire la lumière sur ce dossier.
Ce n’est qu’un au revoir !
Le patron de BP a toutefois précisé que le départ de l’Alaska ne voulait pas dire que la compagnie comptait délaisser les Etats-Unis, bien au contraire. Pour preuve, ces 3 dernières années plus de 20 milliards de dollars ont été investis sur le territoire américain et ce n’est pas fini. Une nouvelle plateforme pétrolière, baptisée Argos, verra le jour en 2021 dans le Golfe du Mexique sur le champ de Mad Dog.
C’est à cet endroit que BP fit tristement parler de lui en provoquant l’une des plus grandes marées noires de l’histoire en 2010 à cause de l’explosion de sa plateforme Deepwater Horizon dont il continue aujourd’hui à payer les dommages et intérêts. Cette catastrophe environnementale lui aura coûté près de 70 milliards de dollars entre les amendes, le nettoyage des côtes et les indemnisations des victimes.
