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Actualités du fioul
Le danger d'un embargo total sur le pétrole russe
Publié le 22/04/2022 14h39
Ce n’est un secret pour personne, l’embargo sur le pétrole russe est dans toutes les bouches depuis maintenant des semaines, si ce n’est des mois. Alors que les réticences s’amenuisent et qu’on y arrive peu à peu, la secrétaire américaine au Trésor ainsi que la ministre de l’Economie ont rappelé ces jours-ci les risques d’une interdiction totale des importations par l’Europe. Elle a notamment appelé à faire attention de ne pas pénaliser la planète entière.
La prudence est de mise
C’est à l’occasion d’une conférence de presse que la ministre de l’Economie américaine a précisé : « Nous devons être prudents avec une interdiction européenne complète des importations de pétrole ». Elle a ajouté qu’il faudrait trouver une solution sans que celle-ci ne nuise à l’ensemble du globe par la hausse des prix de l’énergie qui en découlerait.
En effet, les pays membres de l’UE ont bien du mal à réduire leur dépendance envers la Russie et des sanctions en l’état actuel des choses feraient flamber les cours pour un impact néfaste non seulement sur l’Europe mais aussi d’autres parties du monde. La vigilance est donc de mise.
Couper le robinet à la Russie
Il est cependant assez clair que les ventes de pétrole et de gaz sont une source importante de revenus pour les russes et que celles-ci participent à financer la guerre en Ukraine. L’objectif affiché est donc de réduire ces recettes. Alors que les Etats-Unis peuvent facilement se passer de la Russie en termes d’énergie, c’est loin d’être le cas pour l’Europe.
Le défi pour les pays européens est de diminuer cette dépendance énergétique car selon les chiffres pour 2021, 30% du pétrole et 40% du gaz importés par l’UE provenaient de Russie. L’Union Européenne a d’ailleurs pris la décision le 8 avril de stopper ses achats de charbon russe, embargo qui entrera en vigueur au début du mois d’août.
