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Actualités du fioul
Le coronavirus fait dégringoler le prix du fioul mais jusqu'à quand ?
Publié le 07/02/2020 15h16
Voilà deux semaines que la province du Hubei a été placée en quarantaine suite à l’apparition du coronavirus, pneumonie virale, qui a déjà contaminé plus de 31 000 personnes dont 636 morts. Du côté des marchés financiers, et particulièrement celui du pétrole, c’est la panique. Les cours sont en chute libre et l’OPEP a même décidé de se réunir en urgence pour discuter de la situation et établir un plan pour tenter de redresser la barre.
Qu’en est-il sorti ? Est-ce que cette dégringolade du pétrole et du fioul va se poursuivre ? Ou au contraire est-elle en train de prendre fin ? Voici les éléments que nous avons en notre possession pour le moment.
La Russie se laisse désirer
Face à la complexité de la situation et des discussions, le cartel de l’OPEP et son partenaire russe qui devaient normalement se rencontrer mardi et mercredi, ont exceptionnellement prolongé leurs négociations tout au long de la semaine. Au final, après avoir longuement discutée, la Russie a décidé de s’opposer dans un premier temps à la recommandation du comité qui préconisait de réduire davantage la production de 600 000 barils par jour afin de réfléchir à la question.
De son côté, l’Arabie Saoudite souhaitait aller encore plus loin et placer les restrictions entre 800 000 et 1 million de barils par jour. Le Royaume est d’autant plus affecté par les évènements qu’il est le premier fournisseur de brut de la Chine, qui aurait selon les derniers chiffres réduit ses importations de 3 à 4 millions de barils par jour par rapport au début du mois de janvier. L’effort consenti par l’OPEP semble donc assez insuffisant pour inverser la tendance à court terme.
Lumière sur la dépendance envers la Chine
Cette épidémie chinoise aura en tout cas mis en exergue la dépendance de certains pays producteurs de pétrole envers la Chine et sa croissance économique. En effet, l’Empire du Milieu fait importer plus des deux tiers de son pétrole des pays membres de l’OPEP ainsi que de ses partenaires comme la Russie. Il équivaut par exemple à 25% des exportations de l’Arabie Saoudite qui fait partie du TOP3 des plus gros exportateurs au monde. C’est donc un client très important pour le pays.
Par ailleurs, la Chine représente plus d’un tiers de la croissance de la demande mondiale en pétrole. Elle est par conséquent un des acteurs du marché les plus importants, avec les Etats-Unis. Le marché est d’autant plus déstabilisé que ses importations sont passées d’environ 11 millions de barils par jour à 8 mbj entre le début et la fin du mois de janvier et pourraient être déjà descendues à 7 mbj.
